Les investisseurs devraient utiliser des options pour parier que le dollar canadien continuera sur sa lancée après avoir atteint un sommet de 30 ans cette semaine, préconise la firme de recherches IDEAglobal.

Les investisseurs devraient utiliser des options pour parier que le dollar canadien continuera sur sa lancée après avoir atteint un sommet de 30 ans cette semaine, préconise la firme de recherches IDEAglobal.

Vendredi, le huard s'est élevé à un sommet depuis 1977 au moment où les cambistes ont augmenté leurs paris voulant que la Banque du Canada hausse les taux d'intérêt pour la première fois depuis mai 2006.

Les options constituent la meilleure façon de faire ces paris parce qu'un investisseur ne peut pas perdre plus que la prime qu'il paie pour le contrat, précise IDEAglobal.

«Il est difficile de combattre la tendance», indique David Powell, un stratège en matière de devises de IDEAglobal, à New York.

La devise canadienne s'est appréciée de 7,8% cette année, portée par la vision optimiste selon laquelle les rachats, par des étrangers, des actifs canadiens basés sur les ressources alimenteront la demande du huard.

IDEAglobal, de même que la plupart des prévisionnistes sondés par Bloomberg News, s'attend à ce que la Banque du Canada garde son taux directeur à 4,25% jusqu'à la fin de la présente année. IDEAglobal prédit également que le huard terminera 2007 au niveau de 1,08$ CA au dollar américain.

La banque centrale canadienne se réunit demain pour établir les taux. Elle a majoré les taux sept fois entre septembre 2005 et mai 2006.

Les contrats à terme sur les acceptations bancaires de septembre au Canada présentaient hier un taux de rendement de 4,61% comparativement à 4,42% à la fin d'avril.

Les paris sur une éventuelle hausse des taux d'intérêt au Canada ont augmenté après qu'une donnée sur l'inflation eut grimpé le mois dernier à un sommet de plus de quatre ans.

L'indice de référence des prix à la consommation, qui exclut des éléments tels que l'essence et les fruits frais, a grimpé de 2,5% en avril dernier par rapport à un an plus tôt, plus vive cadence depuis 2003 et comparativement à 2,3% en mars dernier, indiquait plus tôt ce mois-ci Statistique Canada.

«La politique monétaire n'est pas aussi bien définie que ce que le marché obligataire la fait paraître», écrivait M. Powell dans une note de mercredi dernier, note dans laquelle il recommandait le recours aux options.

«La banque centrale dispose d'une marge de manoeuvre parce que le taux d'inflation de base se situe encore dans la fourchette de la banque, soit entre 1% et 3%», ajoutait-il.