Après une impasse de quatre mois, les négociations patronales-syndicales ont repris mercredi au chantier maritime Verreault de des Méchins en Gaspésie en présence du conciliateur fédéral, Michel Sainte-Marie.

Après une impasse de quatre mois, les négociations patronales-syndicales ont repris mercredi au chantier maritime Verreault de des Méchins en Gaspésie en présence du conciliateur fédéral, Michel Sainte-Marie.

Au même moment, une soixantaine de syndiqués, sous la surveillance discrète de la Sûreté du Québec, ont manifesté pacifiquement devant l'Hôtel Riôtel de Matane où se déroulaient les pourparlers.

«La dernière rencontre de négociations datait d'avant les Fêtes. Il y a toujours plus d'espoir quand le monde se parle», a exprimé prudemment Mario Guertin, conseiller syndical à la CSN.

Le président du syndicat, Yves Harrisson, s'est adressé à ses troupes vers midi, mais sans faire de commentaires. «La discussion se poursuit. Dès que nous aurons des résultats, nous allons vous les faire parvenir.»

Il n'y a ni grève, ni lock-out au chantier maritime de des Méchins qui, depuis trois mois, a déjà perdu deux contrats publics, celui du brise-glace Pierre-Radisson de la Garde côtière canadienne et celui du traversier Camil-Marcoux qui fait la navette entre Matane et Baie-Comeau/Godbout. Aucun bateau n'est entré en cale sèche depuis le 22 janvier.

OÙ ira le Camille-Marcoux ?

Cette reprise des échanges survient quelques jours seulement après que la Société des traversiers du Québec (STQ) ait refusé l'unique soumission, celle du chantier maritime Verreault, pour l'entretien du traversier Camil-Marcoux à cause de l'existence d'un dépôt de garantie d'assurance.

«La soumission a été jugée non-conforme. Il y aura un nouvel appel d'offres. Le Camil-Marcoux sera pour une courte période d'entretien de deux semaines remplacé par le Félix-Antoine Savard avant d'entrer en cale sèche cet automne», a précisé, au Soleil, Nathalie Laroche, porte-parole de la STQ.

Le syndicat CSN s'est engagé à effectuer les travaux sur le Camil-Marcoux comme ce fût le cas pour le bateau Cedar Glen sorti de la cale sèche en janvier.

Le député de Matane, Pascal Bérubé, n'a pas apprécié l'analyse des évènements de la STQ publiée dans les médias la semaine dernière.

«Quand la STQ a dit qu'elle était inquiète du climat de travail, elle portait un jugement politique. Je ne sais pas de quel droit il y a ce jugement politique d'un porte-parole puisque le président de la STQ, Georges Farrah, est en vacances», a déclaré le nouveau député qui espère beaucoup pour les deux journées de négociations.

«J'ai confiance à Mme Denise Verreault et les syndiqués de la CSN qui sont dans un mode plus conciliant que l'on ne le pense. Ma préoccupation première est de sauver les 200 emplois...»