Les trois fonds de retraite qui s'unissent pour acheter BCE (T.BCE) ont un point en commun: leurs principaux dirigeants viennent de Montréal.

Les trois fonds de retraite qui s'unissent pour acheter BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]] ont un point en commun: leurs principaux dirigeants viennent de Montréal.

L'offre à BCE a été faite à l'initiative de l'Office d'investissement du Régime de pensions du Canada (RPC), l'équivalent du RRQ au Canada anglais. Ce fonds a manifesté ses intentions aux dirigeants de BCE dès l'été dernier, avant même la tentative avortée de BCE de se transformer en fiducie de revenus.

Une des deux personnes responsables de l'offre au RPC s'appelle André Bourbonnais, qui est chef des principaux investissements. M. Bourbonnais a travaillé à la Caisse de dépôt et placement du Québec entre 2001 et 2004.

Il a même été président de CDP Capital Communications, cette filiale de la Caisse qui gérait le placement dans Quebecor Media. M. Bourbonnais avait été nommé par Henri-Paul Rousseau en remplacement de Pierre Bélanger, qui dirigeait cette filiale lors de la très coûteuse acquisition de Vidéotron par Quebecor Media.

La Caisse de dépôt est le deuxième partenaire pour l'acquisition de BCE, suivi de Investissements PSP. Cette dernière gère les fonds de retraite des fonctionnaires fédéraux. Comme la Caisse de dépôt, son principal bureau d'affaires est à Montréal. PSP est présidée par Gordon Fyfe, un autre ancien haut dirigeant de la Caisse.

Avant d'entrer chez PSP, M. Fyfe a même été le président de CDP Marchés mondiaux de mars 2002 à août 2003. Gordon Fyfe avait survécu à la purge qui a suivi l'arrivée de Henri-Paul Rousseau. Il était considéré comme une étoile montante à la Caisse.