Extrait de la conférence de presse téléphonique tenue jeudi après la fermeture des marchés.

Extrait de la conférence de presse téléphonique tenue jeudi après la fermeture des marchés.

Q: La Presse: Monsieur Raymond, pourquoi prenez-vous votre retraite maintenant?

R: (Réal Raymond): La raison est personnelle. Après 37 ans de service à la Banque et cinq à titre de président, je pense avoir atteint la plupart de mes objectifs professionnels et personnels. Je pense qu'au niveau du "timing", c'est le bon moment. Je suis entouré d'une équipe très forte, qui est là depuis un bon moment, qui connaît bien l'organisation. Il n'y a pas d'enjeux particuliers, préoccupants, qui auraient fait en sorte de retarder cette décision.

Q: Quand même, à 56 ans, bientôt 57 ans, vous êtes très jeune. Pourquoi déjà la retraite?

R: (Réal Raymond): Il y a la question de "timing" et d'avoir atteint des objectifs. Une fois que tu as fait ça, tu es prêt à passer à autre chose. Je suis en parfaite santé, je ne suis pas malade. Il n'y a aucun conflit à l'interne, ni avec le conseil, ni avec aucun membre de la direction. Je pense avoir encore une vie professionnelle active pour 10 ou 15 ans. Ça me permet en me retirant maintenant d'avoir une autre carrière. Je me garde un temps de réflexion. Mon premier objectif est de terminer mon mandat de façon correcte et aider Louis à faire une transition harmonieuse. Je vais ensuite rester associé à la Banque pour une période d'un an, à titre de conseiller spécial.

Q: Y avait-il une volonté de la part du conseil d'administration de nommer quelqu'un qui venait davantage de la branche investissement, sachant que c'est la tendance?

R: (Jean Douville, président du conseil d'administration): Il n'y a pas eu de choix de pris en ce sens-là. La préoccupation était de choisir quelqu'un qui était en mesure de conduire la Banque dans le contexte actuel. Le choix de M. Vachon s'est imposé de lui-même, car il occupe le poste de chef de l'exploitation depuis juillet dernier. De plus, M. Vachon a assumé avec succès des postes de direction à la Banque depuis 15 ans. Il a démontré une vision stratégique et une habileté à mobiliser les ressources et atteindre ses objectifs. Nous sommes très confiants qu'il mènera la banque vers de nouveaux sommets.

Q: Est-ce que M. Vachon sera remplacé à titre de chef des opérations?

R: (Louis Vachon): Je viens d'être nommé. C'est une excellente question. On va prendre les prochains mois pour faire la transition avec Réal. On va discuter de stratégie et de structure de management. Je ne peux pas répondre en ce moment. On verra au cours des prochains mois.

Q: M. Vachon, quelle est votre vision pour la Banque?

R: (Louis Vachon): Je vais prendre les prochains mois pour en discuter avec l'équipe de direction. On a eu de nombreux succès dans les dernières années, c'est certainement quelque chose qu'on veut maintenir et continuer. Est-ce qu'il y a des secteurs que nous voulons développer davantage? Nous verrons. On a développé dans les 5-10 dernières années un équilibre entre les trois pôles principaux: le particulier et le commercial, la gestion du patrimoine et les marchés financiers. Cet équilibre-là doit être maintenu parce que ça nous a aidés à accroître les profits. L'autre chose qu'on a mise en place avec le leadership de Réal, c'est un équilibre entre le rendement à l'actionnaire, la mobilisation des employés et la satisfaction de la clientèle. Pour le reste, j'ai des idées, mais je n'ai pas le monopole des idées. Le reste de l'équipe en a aussi.

Q: M. Vachon, la "superbanque" régionale, vous y croyez encore?

R: (Louis Vachon): C'est une réalité, la "superbanque" régionale. C'est notre mission depuis notre création, d'être un moteur de développement économique au Québec. C'est clair que ça ne changera pas demain matin. On est très fier de notre positionnement au Québec, et on va travailler très fort pour maintenir ce positionnement et même prendre plus d'expansion au Québec, tout en gardant des créneaux spécialisés à l'extérieur du Québec.