Il y a la vie des gens riches et célèbres. Et il y a leurs investissements. La Presse Affaires a rencontré quatre personnalités publiques qui mènent aussi la vie d'investisseur. Entre deux plaqués, Éric Lapointe, porteur de ballon des Alouettes, est conseiller financier. François Legault, député du Parti québécois et ancien ministre de l'Éducation et de la Santé, a été PDG d'une société inscrite en Bourse. Le comédien Louis Morissette détient des actions depuis le début de son adolescence. Seul Yann Danis n'a pas encore tenté sa chance à la Bourse. Mais le gardien de but du Canadien compte bien tirer profit de ses quatre années d'études en finance à la prestigieuse Université Brown, aux États-Unis. Quatre personnes, quatre métiers, quatre philosophies. Mais une passion commune: l'investissement.

Il y a la vie des gens riches et célèbres. Et il y a leurs investissements. La Presse Affaires a rencontré quatre personnalités publiques qui mènent aussi la vie d'investisseur. Entre deux plaqués, Éric Lapointe, porteur de ballon des Alouettes, est conseiller financier. François Legault, député du Parti québécois et ancien ministre de l'Éducation et de la Santé, a été PDG d'une société inscrite en Bourse. Le comédien Louis Morissette détient des actions depuis le début de son adolescence. Seul Yann Danis n'a pas encore tenté sa chance à la Bourse. Mais le gardien de but du Canadien compte bien tirer profit de ses quatre années d'études en finance à la prestigieuse Université Brown, aux États-Unis. Quatre personnes, quatre métiers, quatre philosophies. Mais une passion commune: l'investissement.

François Legault a toujours été fasciné par le secteur des valeurs mobilières. Il a même géré son portefeuille à temps plein pendant un an et demi après son départ du milieu des affaires. Mais son meilleur coup à la Bourse, il ne l'a pas réalisé comme investisseur.

Lorsqu'il a liquidé ses actions du voyagiste Transat au printemps 1997, l'homme d'affaires aurait empoché 14 millions de dollars. Bien sûr, ses 11 années à la barre du transporteur aérien l'ont rendu riche. Mais l'expérience lui a aussi fait voir le marché boursier de l'intérieur. Comme PDG d'une société inscrite en Bourse, il a supervisé l'émission des actions, la publication des résultats trimestriels et les relations avec les analystes et les investisseurs institutionnels. Il a aussi combattu une offre publique d'achat d'une société anglaise.

" Le jeu des institutionnels est très important, dit-il. À New York, nous nous mettions en ligne pour rencontrer les gens de Fidelity Investments, la firme qui réalise environ 10 % des transactions. Si les grandes firmes prenaient une position sur notre titre, ça paraissait inévitablement sur le prix de l'action. "

Entre sa retraite des affaires et sa nouvelle carrière en politique, le député de Rousseau n'a pas chômé. Il a fait fructifier ses millions en misant uniquement sur des entreprises québécoises et canadiennes. " Je préférais investir dans des compagnies que je connaissais bien, dit-il. En moyenne, j'ai mieux fait que le marché grâce à quelques bons coups: Air Canada, Provigo, SNC-Lavalin. "

La vie d'investisseur à temps plein demande de la discipline. Mais pas trop, quand même. " Il y a un stress rattaché à ce rythme de vie. Il faut apprendre à se décoller le nez de l'ordinateur, à ne pas vérifier nos titres toutes les demi-heures. "

Une mine d'informations

Au lieu de se faire du mauvais sang devant son écran, François Legault s'est mis à éplucher les états financiers. Une mine d'informations, précise le comptable agréé. " Je donne beaucoup d'importance à l'évolution des liquidités. Je ne crois pas au jeu des frais reportés. "

L'ancien PDG de Transat n'avait pas l'âme d'un spéculateur: il préférait investir dans des entreprises à la croissance plus stable. " Je ne touchais pas aux compagnies dont les multiples cours-bénéfices était supérieurs à 20. C'était une attitude plus conservatrice, mais ça m'a bien servi. "

Après avoir examiné les états financiers, François Legault s'informait des projets de l'entreprise et du climat régnant au sein de l'équipe de direction avant de faire le grand saut. En somme, le nouveau multimillionnaire faisait bien ses devoirs. On est loin du jeune vérificateur de Ernst & Young qui investissait en Bourse uniquement pour profiter des avantages fiscaux du REER et du REA, le régime d'épargne-actions créé par le premier gouvernement du Parti québécois et son ministre des Finances, Jacques Parizeau. " C'était la belle époque des déductions fiscales de 100 % et de 150 %, se rappelle-t-il. J'avais investi surtout dans les mines. J'avais fait de bons coups, mais j'avais aussi perdu beaucoup d'argent. "

Depuis son entrée en politique, le critique du Parti québécois en matière d'économie et de finances continue de suivre l'actualité boursière avec autant intérêt. Il consulte toujours les cotes boursières quotidiennement. Mais il le fait d'un oeil moins intéressé. C'est qu'il a une nouvelle philosophie d'investissement: seulement des obligations québécoises. Cette approche conservatrice lui permet d'éviter les conflits d'intérêts à l'Assemblée nationale, dit-il. De toute façon, il n'a plus rien à prouver comme investisseur. " Mon meilleur coup reste Transat. Et de loin! "

LES TITRES DE FRANÇOIS LEGAULTFinancière Manuvie (TSX: MFC)

Banque Royale (TSX: RY)

Inmet (TSX: T.IMN)

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