La directrice des services juridiques du groupe Hewlett Packard, Ann Baskins, a démissionné avec effet immédiat, a annoncé le groupe jeudi, démission qui suit celle de l'ex-présidente du Conseil d'administration Patricia Dunn après la révélation d'une affaire d'espionnage au sein du groupe.

La directrice des services juridiques du groupe Hewlett Packard, Ann Baskins, a démissionné avec effet immédiat, a annoncé le groupe jeudi, démission qui suit celle de l'ex-présidente du Conseil d'administration Patricia Dunn après la révélation d'une affaire d'espionnage au sein du groupe.

La démission de Mme Baskins, comme celle de Mme Dunn, intervient moins d'une mois après le scandale qui a éclaté au grand jour début septembre, quand le groupe informatique américain a admis avoir fait surveiller les membres de son propre conseil d'administration et des journalistes, pour repérer l'auteur de fuites dans les médias.

Mme Dunn et le PDG de HP Mark Hurd doivent être auditionnés ce jeudi par une commission de la Chambre des représentants américains, pour s'expliquer sur les méthodes d'investigation employées dans cette enquête, notamment l'utilisation de fausses identités pour obtenir des relevés téléphoniques personnels.

Mme Dunn a engagé l'an dernier une société de détectives pour identifier l'origine de ces fuites survenues en janvier 2005, qui portaient sur l'intention du Conseil d'administration de débarquer l'ancienne PDG Carly Fiorina.

Celle-ci, dont la stratégie était vivement contestée, a été "démissionnée" un mois plus tard, et selon Mme Dunn, les fuites aux médias ne pouvaient provenir que d'un administrateur.

Les détectives ont eu recours à de fausses identités notamment pour se procurer des relevés téléphoniques personnels de membres du conseil, mais aussi de journalistes et de cadres. L'auteur de la fuite a été identifiée en la personne de George Keyworth, qui a démissionné du Conseil le 12 septembre.

L'audition organisée jeudi par la Commission de l'énergie et du commerce de la Chambre des représentants doit notamment se pencher sur la légalité de tels agissements.

Les autorités judicaires fédérales et de Californie ont également ouvert des enquêtes sur cette affaire mais aucune inculpation n'a encore été prononcée.

Hewlett Packard est l'un des tous premiers groupes informatiques au monde et emploie 150.000 personnes. Le scandale a aussi abouti au départ d'autres cadres du groupe.

Dans une déclaration préliminaire à son audition publiée mercredi soir, Mme Dunn a souligné qu'elle encourageait le Congrès "à envisager une législation qui aiderait davantage les entreprises à protéger les intérêts des actionnaires dans les situations où ces intérêts et la protection de la vie privée entrent en conflit".

HEWLETT PACKARD

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