Le Groupe Laperrière & Verreault (T.GLV.A) se vend en partie à la compagnie danoise FLSmidth pour près d'un milliard de dollars, et pour la plus grande joie de ses actionnaires.

Le Groupe Laperrière & Verreault [[|ticker sym='T.GLV.A'|]] se vend en partie à la compagnie danoise FLSmidth pour près d'un milliard de dollars, et pour la plus grande joie de ses actionnaires.

L'action bondissait en effet de 38 % ou 11,12 $ à 40,62 $ en réaction à cette annonce, en fin d'avant-midi vendredi.

L'entreprise québécoise, dont la marque de commerce était jusqu'ici la séparation des solides et des liquides, vend sa division spécialisée dans ce type d'opérations, Groupe Procédés.

Elle formera une nouvelle compagnie appelée Newco avec les entités qui lui restent, soit ses divisions de traitement des eaux et de pâtes et papiers.

Le chiffre d'affaires de Newco se situera entre 500 et 550 M$, comparativement à 726,2 M$ pour la dernière année financière de GL&V.

«On retourne à la taille qu'avait GL&V il y a trois ans», a résumé le président et fondateur Laurent Verreault en conférence téléphonique, en promettant que la nouvelle entreprise croîtrait et que sa taille surpasserait un jour celle de l'ancienne.

D'ici sept à neuf ans, il entrevoit pour Newco un chiffre d'affaires de 1 G$, à la faveur de l'engouement pour les technologies environnementales, un secteur sur lequel les dirigeants cibleront leurs efforts.

FLSmidth, qui fournit de l'équipement et des services aux industries du ciment et des mines, achète le Groupe Procédés de GL&V pour 840 M$ en espèces. Elle prend en charge une dette nette d'environ 110 M$, pour un total de 950 M$.

Pour chaque titre de GL&V, les investisseurs recevront 33 $ en espèces ainsi qu'une action de la nouvelle NewCo, dont l'actionnariat ne changera donc pas. Les dirigeants, qui restent en poste, entendent inscrire l'entreprise en Bourse.

«Nos actionnaires reçoivent le meilleur des deux mondes, déclare Laurent Verreault. Ils ont une prime considérable et l'occasion de participer à la croissance de Newco.»

La décision a-t-elle été difficile à prendre pour le fondateur ? «Le but premier de GL&V a toujours été de créer de la valeur pour les actionnaires», répond-il.

Mais il indique aussi que la consolidation de l'industrie des services miniers, due aux solutions complètes réclamées par les clients, limitait les possibilités de croissance de son Groupe Procédés.

Son marché est aussi dans un haut de cycle qui pourrait prendre fin abruptement si la demande chinoise ralentissait, ajoute-t-il.

La tournure des événements est tout de même inattendue pour la famille Verreault: la direction discutait depuis deux ans avec LFS parce qu'elle souhaitait acheter sa division de séparation de solides et de liquides. C'est finalement le contraire qui s'est produit.

«Ils nous ont fait une offre qu'on ne pouvait pas mettre de côté.»

FLS a déclaré des profits de 151 millions d'euros en 2006, comparativement à 36 M$ pour GL&V.

Aucune délocalisation n'est prévue jusqu'à maintenant pour les 1000 employés (le gros de l'effectif) qui passent au service de LFS. Les synergies seront dirigées vers la croissance et il n'y aura pas de mises à pied, selon M. Verreault.

Groupe Laperrière & Verreault avait réalisé de nombreuses acquisitions au cours des dernières années. Les dirigeants entendent continuer en ce sens avec Newco. La compagnie devrait passer d'ici quelques années sous la gouverne de Richard Verreault, le fils du fondateur, déjà chef de l'exploitation.

«Avec les mêmes dirigeants et les mêmes objectifs, Newco va être une compagnie fantastique à suivre», assure Laurent Verreault.

La clôture de la transaction est prévue pour la fin juillet.