Après l'Ontario, c'est maintenant au tour du Québec d'être aux prises avec une pénurie d'essence.

Après l'Ontario, c'est maintenant au tour du Québec d'être aux prises avec une pénurie d'essence.

Une dizaine de stations-service Esso ont dû fermer leurs pompes cette fin de semaine dans la grande région de Montréal par manque de carburant.

Selon le porte-parole de la Compagnie pétrolière Impériale (Esso), Robert Théberge, cette pénurie est due au fait que la compagnie Shell, avec qui Esso possède des contrats d'approvisionnement, a diminué subitement le volume de ses contributions.

«Nous achetons de l'essence de ce raffineur. Cette semaine, la raffinerie Shell de Montréal-Est a diminué son alimentation. C'est ça qui a causé la pénurie dans quelques-unes de nos stations de Montréal, ce week-end. Mais je ne peux pas vous dire pourquoi Shell a fait ça. Si vous voulez le savoir, demandez-leur», a dit M. Théberge à La Presse.

Personne n'était disponible hier chez Shell pour clarifier la situation.

«Je sais que Shell a eu un petit incident à sa raffinerie de Montréal-Est jeudi ou vendredi dernier. Mais cela ne touche pas nos stations du Québec», dit le porte-parole d'Ultramar, Louis Forget.

La compagnie Petro-Canada et l'Association québécoise des indépendants du pétrole disent elles aussi ne pas subir les contrecoups du rationnement inhabituel des approvisionnements de Shell.

Après l'Ontario

Seule touchée par la pénurie d'essence montréalaise, la Compagnie pétrolière Impériale reconnaît que la dernière semaine a été particulièrement éprouvante pour elle. Les fermetures temporaires de stations à Montréal surviennent au moment même où 75 stations sont également fermées en Ontario par manque de carburant.

Le 15 février, un incendie a partiellement endommagé la raffinerie Esso de Nanticoke, près du lac Érié.

L'installation, qui fournit 5 % de l'essence au Canada, a dû couper sa production de moitié.

En plus des 75 stations Esso, d'autres bannières ont également dû fermer leurs pompes par manque d'essence.

«Nous avons des contrats d'approvisionnement avec Esso à Toronto. Certaines de nos stations ont dû fermer dans cette région», reconnaît Louis Forget, de chez Ultramar.

Mais si l'incendie de Nanticoke a considérablement perturbé les activités d'Esso en Ontario, M. Théberge assure que cet incident n'est pas du tout lié aux fermetures de stations-service à Montréal.

«C'est vraiment deux événements séparés. À Montréal, la pénurie est seulement due à la baisse du volume d'approvisionnement de Shell», répète M. Théberge, qui ignore quand la situation retournera à la normale.

En Ontario, la Compagnie pétrolière Impériale prévoit que tout sera rentré dans l'ordre au courant de la semaine.