La Coop de producteurs Viandes les deux rives a donné le coup d'envoi, hier, à son projet de construction d'abattoir à Bécancour.

La Coop de producteurs Viandes les deux rives a donné le coup d'envoi, hier, à son projet de construction d'abattoir à Bécancour.

Ce projet verra le jour pas très loin de la Fromagerie L'Ancêtre dans le Parc industriel et commercial 30/55, plus précisément du côté est du boulevard Port-Royal, en face de l'extrémité sud de l'avenue Le Neuf, dans le secteur Saint-Grégoire.

Alors qu'avait lieu la première pelletée de terre en présence du ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, Yvon Vallières, le président de la Coop de producteurs, Jacques Corriveau, a indiqué que les travaux sur le terrain devraient commencer d'ici trois ou quatre semaines, le temps que soient livrés les matériaux de construction.

L'entrée en production du futur abattoir multiespèces est prévue pour la mi-décembre 2006. Le projet, réalisé en partenariat avec l'Abattoir Morrissette, va finalement nécessiter un investissement de près de 4,2 millions $, incluant un peu plus de 3 millions $ pour l'achat du terrain, la construction du bâtiment et l'acquisition des équipements nécessaires au fonctionnement de l'abattoir.

Le montant global comprend aussi d'autres éléments dont les coûts de financement du projet et le rachat éventuel des parts des frères René et Marcel Morrissette. Leur abattoir avait été détruit par les flammes au printemps 2004.

Les responsables du dossier travaillent à monter ce projet depuis maintenant deux ans. La Coop compte à ce jour 130 membres. Elle est composée à 95 % de producteurs agricoles. Elle a réussi à amasser jusqu'à maintenant un peu plus de 500 000 $. En comptant sur l'argent souscrit mais non encore versé et les rentrées de fonds que pourraient amener dans l'avenir de nouveaux membres, la coopérative croit être en mesure d'atteindre le montant global de 1 million $ comme mise de fonds d'ici cinq ans.

La Coop prévoit abattre 35 000 bêtes dès sa première année d'activité, soit le nombre de bêtes abattues par l'Abattoir Morrissette lors de sa dernière année complète, en 2003. M. Corriveau, qui est aussi président de la Fédération de l'UPA du Centre-du-Québec, est confiant d'atteindre le chiffre de 45 000 bêtes abattues deux ans après l'entrée en production de l'entreprise.

Selon le plan d'affaires, c'est à partir de ce moment-là que la coopérative devrait atteindre le seuil de rentabilité. Le futur abattoir aura une capacité d'abattage annuelle de 70 000 têtes.

Viandes les deux rives emploiera au départ une vingtaine de personnes, soit les huit qui travaillent déjà à la salle de découpe située dans les locaux de l'entreprise Maurice Guillemette, dans le village de Saint-Grégoire, et les 12 qui seront embauchées pour travailler dans le nouvel abattoir.

Les frères Guillemette détiennent, pour les anciens locaux de Viandes Seficlo, un bail de location d'une durée de cinq ans dont il restera encore trois ans à couvrir le mois prochain.

Selon M. Corriveau, il est prévu que le travail de découpe continuera de se faire à cet endroit jusqu'à l'expiration du bail. Si les locaux qui y sont loués deviennent trop exigus pour les besoins, le bâtiment de Viandes les deux rives sera agrandi pour y aménager l'espace nécessaire aux activités de découpe. À l'inverse, si les locaux s'avèrent suffisants, le bail de location pourrait être prolongé pour quelques années.

Construction G. Therrien de Nicolet s'est vu accorder le contrat de construction de l'abattoir tandis que l'entreprise Lacal Technologie de Princeville a été choisie pour fournir les équipements. Comme il s'agit de deux entreprises de la région du Centre-du-Québec, les responsables ont fait valoir que l'effet multiplicateur sur l'économie régionale s'en trouvera encore plus marqué.

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