L'indice de confiance au Québec vient de faire une revirement spectaculaire, à un point tel qu'il rejoint presque celui de la riche province pétrolière de l'Alberta.

L'indice de confiance au Québec vient de faire une revirement spectaculaire, à un point tel qu'il rejoint presque celui de la riche province pétrolière de l'Alberta.

Il faut reculer jusqu'en 2004 pour retrouver une aussi forte augmentation, souligne Serge Lafrance, vice-président au marketing de Léger Marketing.

«C'est une remontée fantastique qui fait du bien après des années de morosité», enchaîne l'associé-leader des services aux sociétés privées de Léger Marketing, Michel Hébert.

La seule note pessimiste chez les consommateurs et les chefs d'entreprise provient de la crainte d'une hausse des taux d'intérêt, dit-il.

C'est d'autant plus encourageant, selon Serge Lafrance, que cette forte hausse de l'indice de confiance survient en période estivale, marquée souvent par une baisse d'activité, particulièrement dans le commerce de détail.

Des indices de confiance du Québec et de l'Alberta presque au même niveau, n'est-ce pas exagéré? Les sondés ont-ils perdu le nord?

Il faut dire que ce rapprochement ne devient possible que parce que l'indice de l'Alberta recule presque autant que monte celui du Québec. Bien au fait de la surchauffe de son économie, l'Alberta voit très concrètement la hausse des taux d'intérêt frapper à la porte, explique Michel Hébert, tandis que le sondage a été fait au Québec durant le débat sur la baisse des impôts.

Avec une base d'équilibre, fixée à 100, l'indice de confiance PricewaterhouseCoopers sert à mesurer la perception des consommateurs et des entreprises face au climat économique actuel et futur.

Les sondeurs de Léger Marketing viennent de voir grimper l'indice de confiance de 91 à 98, en trois mois, chez les consommateurs du Québec, et de 82 à 94 chez les entreprises.

La perception s'améliore pour le revenu familial, les achats de biens et d'une maison, l'emploi, le conditions d'affaires et le contexte fiscal.

Par contre, les consommateurs encore plus que les entreprises (59 par rapport à 66) craignent une hausse prochaine des taux d'intérêt.

L'indice de confiance de l'Alberta chute de son côté de 113 à 103, chez les consommateurs, et de 106 à 101, chez les entreprises, à la suite de la glissade des différentes composantes mesurées, de février à mai dernier.

Dans le cas des taux d'intérêt, c'est une chute au niveau de moins de 50, parce que le danger d'une hausse apparaît plus grand en raison de la plus forte inflation en Alberta, explique Michel Hébert.

En outre, l'achat d'une maison se retrouve au niveau de 66, parce que c'est un investissement beaucoup moins abordable à Calgary qu'à Montréal, ajoute Michel Hébert.

Aux États-Unis, l'indice de confiance a baissé à partir de février 2004 et piétine depuis, pour se retrouver au niveau de 91.

Léger Marketing a sondé 1000 consommateurs québécois et 301 chefs d'entreprise du 9 au 12 mai dernier et sa marge d'erreur est de 3,4 points de pourcentage, et ce, 19 fois sur 20.

En Alberta, le sondage mené du 18 au 28 mai se base sur un échantillon de 931 consommateurs et de 306 chefs d'entreprise. La marge d'erreur est de 3,2 points, et ce, 19 fois sur 20.