Trois cadres supérieurs de Mediagrif, dont son chef de l'exploitation Alain Miquelon, quittent l'entreprise, à la suite d'un remaniement en profondeur de sa structure organisationnelle.

Trois cadres supérieurs de Mediagrif, dont son chef de l'exploitation Alain Miquelon, quittent l'entreprise, à la suite d'un remaniement en profondeur de sa structure organisationnelle.

Les deux autres cadres touchés sont le directeur financier Claude Thibault, et Jean Lesage, vice-président affaires juridiques et secrétaire, de qui relevaient entre autres les acquisitions.

Pour ce qui est du poste de chef de l'exploitation, il est aboli, et c'est le cofondateur de l'entreprise Denis Gadbois, président du conseil et chef de la direction, qui en reprend en main la gestion quotidienne.

Selon Mediagrif, qui exploite 14 plateformes de commerce électronique, tous ces changements devraient lui coûter environ 1,3 million de dollars en frais divers, dont des indemnités de départ, ce qui sera comptabilisé dans ses résultats du quatrième trimestre.

Le tout intervient après un recul du bénéfice net au troisième trimestre 2007, lequel s'est élevé à un peu plus de 1,6 million (9 cents par action), comparativement à près de 2,3 millions (12 cents) au même trimestre il y a un an.

Le marché n'a pas avoir apprécié. L'action de Mediagrif a reculé de 11,43 %, ou 1,20 $, à 9,30 $ à la Bourse de Toronto vendredi.

La nouvelle structure

Jusqu'ici, les 14 réseaux de Mediagrif fonctionnaient tous plus ou moins en solo, sous la direction d'Alain Miquelon.

Avec la nouvelle structure, ils seront regroupés en trois divisions «selon leur modèle d'affaires», a indiqué Denis Gadbois à l'occasion du dévoilement des résultats du troisième trimestre.

Chaque division aura son directeur, lequel relèvera de Denis Gadbois.

L'objectif est d'accélérer la croissance et, entre autres, de favoriser «les synergies» et l'échange de l'expertise entre les différentes plateformes de commerce électronique, a-t-il indiqué au cours de la téléconférence portant sur les résultats du troisième trimestre.

«Le plan est désormais en place, a-t-il précisé. Il y aura peut-être des améliorations, mais on en est vraiment à l'exécution.»

La nouvelle structure aura aussi pour effet de rapprocher les cadres supérieurs du marché, dit-il en substance, qui pourront ainsi mieux repérer les acquisitions potentielles, la dernière acquisition de Mediagrif, encore récente (Construction BidBoard), remontant à juillet 2006.

Conformément aux règles actuelles de gouvernance, Mediagrif a aussi scindé les fonctions de président du conseil et chef de la direction.

Léon Courville, membre du conseil depuis 2000, succède à Denis Gadbois à la présidence du conseil d'administration.

Comptable agréé et cadre supérieur de Télésystème Mobiles International pendant dix ans, Catherine Duval remplace Claude Thibault, qui doit quitter le 7 mars, à la direction financière.

Mediagrif, qui perçoit ses revenus en dollars américains, a vu ceux-ci plus ou moins plafonner à 11,9 millions au troisième trimestre, contre 11,7 millions au même trimestre il y a un.

Ceci, entre autres à cause de l'appréciation du dollar canadien, a indiqué Denis Gadbois, ce qui a retranché 400 000 $ à ses revenus.

Fondée en 1996 par Denis Gadbois et Pierre Duval, Mediagrif - l'une des rares entreprises de son secteur à être depuis longtemps rentable- est active dans plusieurs domaines: équipements médicaux, diamants, vins et spiritueux, microprocesseurs, appels d'offres du gouvernement fédéral, etc. Pour les trois premiers trimestres, son bénéfice net s'est élevé à 5,5 millions (31 cents par action), pour des revenus de 34,8 millions, comparativement à un bénéfice de 7,1 millions (38 cents) et des revenus de 36,5 millions au cours de la même période l'an passé.

Quant à son titre (TSX : MDF), il a reculé hier à 9,30 $, en baisse de 1,20 $ (- 11,4 %).

Enfin, Mediagrif continue à disposer d'importantes liquidités, soit une encaisse de 61,6 millions en date du 31 décembre 2006.

Alain Miquelon, son ex-chef de l'exploitation, n'était pas présent à la téléconférence, son départ ayant eu lieu, précisément vendredi.