Dans un univers ultraconcurrentiel, comment les sociétés peuvent-elles arriver à croître ? Chaque semaine, un chef d'entreprise nous présente ses stratégies, ses idées et ses conseils.

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Un centre de formation unique voit le jour dans le monde bancaire.

L'Académie Banque Laurentienne [[|ticker sym='T.LB'|]] vient tout juste d'amorcer ses premiers cours, a annoncé Réjean Robitaille, en entrevue à ses bureaux.

«Le capital humain est l'élément le plus important quand on est une entreprise de services, a rappelé le président et chef de la direction de la banque. C'est pourquoi nous mettons beaucoup d'accent sur notre personnel.»

Pour offrir le meilleur environnement possible, l'institution de l'avenue McGill College a installé le local de l'Académie tout près de son siège social.

Conçue sur le modèle d'une boutique de services financiers, cette salle de cours «nouveau genre» permettra aux employés de la banque de retrouver le décor et l'ambiance de leur lieu de travail.

Pas moins de 1000 employés sont attendus chaque année. La Laurentienne emploie 3400 personnes.

Chaque «étudiant» profitera d'une quinzaine de jours de formation étalés sur une période de deux ans.

«Ce qui est innovateur, c'est que le programme sera axé sur le développement des employés et sur leurs connaissances avec les clients», précise M. Robitaille.

Dans un premier temps, l'Académie s'adressera aux employés des succursales.

Elle vise notamment les gestionnaires, les nouveaux venus, les conseillers et les agents de services à la clientèle.

«On a revu l'ensemble de nos programmes de formation pour pousser un peu plus loin la connaissance de chacun en termes de ventes et de services», explique le dirigeant.

Pour mener à bien son projet, la banque a fait appel à des spécialistes pour analyser les meilleures pratiques en Amérique du Nord.

Des cadres de la Laurentienne et des formateurs externes, comme la firme Savard Martin et associés, seront responsables de l'enseignement.

Par ailleurs, ajoute Réjean Robitaille, la banque a l'intention d'ouvrir, de déménager ou de rénover une dizaine de succursales au cours de la prochaine année.

Quelque 20% de ses 157 succursales, toutes au Québec, sont des «boutiques» de services financiers.

Ce concept moderne intègre des zones d'interaction avec le client: des salons conseils, des comptoirs transactionnels, un coin pour les enfants, un lieu pour relaxer (café, etc.)

Deux nouvelles boutiques ouvriront l'an prochain dans la grande région de Montréal.

La Laurentienne ajoutera aussi un deuxième «café banque» montréalais, sur l'avenue du Parc le printemps prochain (le premier est dans l'arrondissement d'Outremont).

Cette initiative surprenante, développée en partenariat avec Van Houtte, conjugue les services financiers et la restauration.

«C'est un concept urbain qui fonctionne très bien», souligne le président.

L'ENTREPRISE

Fondée en 1846, la Banque Laurentienne possède le troisième réseau de succursales au Québec en importance. Elle offre ses services financiers aux particuliers, aux PME, aux conseillers indépendants (B2B Trust) et aux investisseurs (Valeurs mobilières Banque Laurentienne).

Elle emploie 3400 personnes. L'an passé, elle a affiché des revenus de 530,7 millions et un profit net de 70,3 millions.

DÉFIS

Augmenter sa rentabilité; améliorer son efficacité opérationnelle et développer son capital humain.

STRATÉGIES

Mettre l'accent sur les produits à plus forte contribution, poursuivre ses investissements, améliorer ses façons de faire et former son personnel.