Pour relever les nouveaux défis dans le tourisme, dont celui du huard à parité, le secteur privé doit investir. Et Québec l'aidera, a affirmé mardi midi le ministre du Développement économique et du tourisme, Raymond Bachand,

Pour relever les nouveaux défis dans le tourisme, dont celui du huard à parité, le secteur privé doit investir. Et Québec l'aidera, a affirmé mardi midi le ministre du Développement économique et du tourisme, Raymond Bachand,

Face à la concurrence, le Québec a besoin de nouvelles destinations touristiques, d'attraits modernisés, de produits innovateurs et de calibre international, a déclaré hier le ministre Bachand, à la tribune de la chaire de tourisme de l'ESG-UQAM.

M. Bachand doit dévoiler cet automne son plan de développement touristique, élaboré avec les Associations touristiques régionales (ATR), et il viendra ainsi appuyer les investisseurs de l'industrie.

«Il faut stimuler les investissements dans le tourisme. Québec y travaille depuis des mois avec les ATR», dit Raymond Bachand.

Le tourisme est la cinquième industrie exportatrice du Québec et elle joue un rôle important dans son développement, ajoute le ministre.

Cette approche semble différer de celle du premier ministre, Jean Charest. Peu après son arrivée au pouvoir, Jean Charest avait déclaré que c'était risqué d'investir dans le tourisme.

Après un peu d'hésitation, Raymond Bachand réplique qu'investir dans un projet touristique, c'est risqué, mais investir dans le tourisme, c'est par contre créer de la richesse.

C'est l'industrie touristique qui connaît la plus grande croissance dans le monde, mais on la perçoit trop souvent au Québec comme une industrie de remplacement, déplore le ministre. Le tourisme a pourtant un gros potentiel dans plusieurs régions.

Le Québec doit par contre multiplier des entreprises comme le Cirque du Soleil et la station Tremblant. Raymond Bachand rappelle qu'à titre de président du Fonds FTQ et de Sécor, il a investi dans Tremblant et contribuer au plan de développement stratégique de Transat. Comme ministre, il a appuyé par ailleurs le prochain projet de développement du Massif, dans Charlevoix.

«L'innovation, c'est au coeur de l'enjeu touristique, mais il faut aussi développer une vision commune de tous les intervenants du Québec, pour se démarquer sur la scène internationale», explique Raymond Bachand.

«La qualité constitue la clé du succès, comme le démontre le Festival de jazz de Montréal. Pour convaincre les touristes de revenir, il faut en plus renouveler les attraits», dit-il.

Le Québec doit pouvoir compter sur des produits multirégionaux et une culture bien vivante, sans négliger l'éco-tourisme et l'apport autochtone.

Le Québec ne doit pas non plus rater les marchés en émergence, comme la Chine où 10% de la population, soit 130 millions de personnes, disposent maintenant des fonds pour voyager.