Bombardier (T.BBD.B) s'est classée parmi les finalistes qui peuvent aspirer à un imposant contrat pour un projet de train rapide au Royaume-Uni.

Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] s'est classée parmi les finalistes qui peuvent aspirer à un imposant contrat pour un projet de train rapide au Royaume-Uni.

Le ministère britannique des Transports n'a pas révélé quelle pourrait être la valeur du contrat, mais dans le document qu'il a rendu public au sujet du projet en mars dernier, il a parlé du «plus important investissement du Royaume-Uni dans du matériel roulant au cours des 30 dernières années».

Le projet, Intercity Express Programme, porterait sur une flotte de 500 à 2000 voitures.

«Nous ne sommes encore qu'au début du processus, mais on parle d'un contrat de plusieurs milliards de dollars», a indiqué le porte-parole de Bombardier Transport, David Slack.

Le projet est particulièrement complexe puisque les trains seront déployés sur différentes lignes, qu'ils auront des longueurs et des modes de propulsions différents: certains seront électrifiés, d'autres fonctionneront au diesel et d'autres seront des hybrides.

Bombardier s'est alliée à un autre grand manufacturier de matériel ferroviaire, la société allemande Siemens, et à deux autres partenaires, pour présenter une offre sous le nom Express Rail Alliance.

M. Slack a affirmé que c'était le ministère des Transports qui avait recommandé aux manufacturiers intéressés de former des consortium, compte tenu de l'ampleur et de la complexité du projet.

Le consortium de Bombardier et Siemens devra faire face à deux concurrents de taille: le Groupe Alstom-Barclays et Hitachi Europe.

Dans le passé, Bombardier s'est alliée à Alstom à quelques reprises pour présenter des offres, notamment en France et en Allemagne.

Les relations entre les deux manufacturiers se sont cependant détériorées l'année dernière, lorsque le gouvernement québécois a demandé à la Société de transport de Montréal d'accorder le contrat de renouvellement des voitures du métro de Montréal à Bombardier sans appel d'offres.

Pour le projet de train rapide britannique, Bombardier a choisi Siemens. «Nous pensons que nous serons plus compétitifs avec Siemens», a affirmé M. Slack.

Alstom est quand même un féroce concurrent: il s'agit du plus grand manufacturier de train à grande vitesse au monde, avec le TGV. Hitachi ne donnera pas sa place non plus: elle a reçu un contrat pour le train à grande vitesse qui relie Londres à Kent.

Les concurrents ont jusqu'à l'été 2008 pour présenter leur offre détaillée et le contrat devrait être attribué à l'hiver 2008-2009.

Une «pré-série» de trains devrait être mise en service sur la East Coast Main Line en 2012. Les autres trains devraient entrer en service à partir de 2015.

Si Bombardier et ses partenaires devaient remporter la victoire, Bombardier ferait effectuer une bonne partie du travail en Grande-Bretagne.

«Nous avons de bonnes installations de production là-bas, a déclaré M. Slack. Nous espérons qu'il s'agira d'un avantage compétitif pour nous.»

L'action de catégorie B de Bombardier a gagné 33 cents pour clôturer à 5,74$ mercredi à la Bourse de Toronto, soit un gain de 6,1%.