Le ministre fédéral des Finances, James Flaherty, n'est pas satisfait de la réaction des banques canadiennes à ses questions sur les frais de service.

Le ministre fédéral des Finances, James Flaherty, n'est pas satisfait de la réaction des banques canadiennes à ses questions sur les frais de service.

«Je n'étais pas content de la réponse que j'ai reçue de l'Association des banquiers canadiens (ABC) au nom des banques», a déclaré M. Flaherty mercredi à Montréal, après un discours prononcé devant le Conseil du patronat du Québec.

«Je leur ai dit qu'à mes yeux, (la réponse de l'ABC) était méprisante et que la question méritait plus d'attention que cela. Les banques l'étudient et je m'attends à ce qu'elles me reviennent là-dessus.»

Au début de l'année, le ministre s'est interrogé publiquement sur les frais bancaires, que la plupart des consommateurs trouvent trop élevés.

Il s'est attardé aux frais facturés pour l'utilisation des guichets automatiques, plus particulièrement à leur incidence sur la situation financière des étudiants, des aînés, des handicapés et des personnes à faible revenu.

Au début du mois, Jim Flaherty a rencontré les présidents des six plus grandes banques canadiennes à Toronto pour faire valoir son point de vue. Il n'en est rien ressorti; au contraire, la plupart des institutions financières ont refusé de réduire leurs frais.

La semaine dernière, devant le comité des finances de la Chambre des communes, le président de l'ABC, Raymond Protti, en a rajouté. Selon lui, il n'est pas du ressort d'Ottawa de réglementer les frais bancaires. Il faut plutôt laisser jouer les forces du marché, a-t-il soutenu.

Le Nouveau Parti démocratique prône des limites sur les frais de service, une proposition que les conservateurs n'appuient pas pour l'instant.