Le PDG d'Alstom, Patrick Kron, a estimé lundi que l'accord signé avec Bombardier dans le dossier des trains de la banlieue parisienne valait mieux qu'une "guérilla juridique", même s'il reste "choqué du deux poids deux mesures" réservé selon lui au canadien en France et au Canada.

Le PDG d'Alstom, Patrick Kron, a estimé lundi que l'accord signé avec Bombardier dans le dossier des trains de la banlieue parisienne valait mieux qu'une "guérilla juridique", même s'il reste "choqué du deux poids deux mesures" réservé selon lui au canadien en France et au Canada.

M. Kron a assuré qu'Alstom n'avait initialement "pas eu de Bombardier autrement que des bonnes paroles, aucun message clair sur de la sous-traitance".

Mais "j'ai constaté au cours des derniers jours que des débats plus précis ont pu s'engager et qui ont abouti à un accord qui nous donne un tiers du contrat dans des conditions de marge raisonnables", a-t-il expliqué lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats semestriels.

"Nous avons pensé, à la fois pour l'usager final qui est l'utilisateur de ces trains, pour la SNCF qui est notre grand client, et pour nos usines, qu'un tel accord était meilleur qu'une guérilla juridique, et le dossier est ainsi clos", a-t-il conclu.

Toutefois, Patrick Kron "est et reste choqué par le poids deux mesures entre la situation au Canada et la situation en France", a-t-il souligné.

Alstom va récupérer en sous-traitance environ un tiers du contrat de 2,7 milliards d'euros du marché des trains de la banlieue parisienne, attribué à Bombardier, et le groupe a annoncé samedi qu'il avait décidé de retirer le recours déposé contre son rival qu'il soupçonnait de concurrence déloyale.

Le groupe français avait argué que son rival profitait de ses contrats emportés sans appel d'offres au Canada, notamment pour les métros de Montréal et de Toronto, pour rogner sur ses marges et casser les prix sur les marchés étrangers.

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