La France, confrontée à une "concurrence acharnée" notamment des pays d'Europe centrale, "n'est pas assurée de demeurer éternellement" la première destination touristique mondiale, a prévenu lundi le ministre français délégué au Tourisme Léon Bertrand.

La France, confrontée à une "concurrence acharnée" notamment des pays d'Europe centrale, "n'est pas assurée de demeurer éternellement" la première destination touristique mondiale, a prévenu lundi le ministre français délégué au Tourisme Léon Bertrand.

"La rentabilité de l'économie touristique n'a pas échappé à nos voisins et concurrents, notamment européens. Ils entendent bien profiter de cette manne des 1,5 milliard de touristes attendus en 2020" dans le monde, a-t-il déclaré à Paris lors des 4èmes Assises nationales du Tourisme.

"Le développement de l'investissement touristique dans les villes culturelles des littoraux de la Mer noire et de l'Adriatique va générer une hausse de la fréquentation", comme c'est le cas en Croatie et en Bulgarie, a-t-il dit devant plusieurs centaines de professionnels et experts du tourisme.

"Si la France dispose de nombreux atouts pour demeurer la destination touristique de référence, ces atouts tendent à s'estomper face aux nouvelles concurrences", a-t-il relevé.

La France, première destination mondiale avec 76 millions d'arrivées en 2005, n'arrive qu'au troisième rang derrière les Etats-Unis et l'Espagne en termes de recettes (34 milliards d'euros en 2005).

"C'est le positionnement géographique central de notre pays en Europe, au coeur des transhumances touristiques entre le Nord et le Sud, qui explique, pour une part, nos 76 millions de visiteurs", a reconnu le ministre.

"C'est pourquoi, a-t-il poursuivi, davantage que le chiffre record de touristes, c'est l'accroissement des recettes par touriste que nous visons".

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