Le ministre fédéral des Travaux publics Michael Fortier assure que l'ambitieux programme d'acquisitions de la Défense nationale aura des retombées très importantes au Québec.
Le ministre fédéral des Travaux publics Michael Fortier assure que l'ambitieux programme d'acquisitions de la Défense nationale aura des retombées très importantes au Québec.
Ces retombées devraient dépasser de beaucoup le minimum de 15 % prévu pour la province dans la politique fédérale des retombées industrielles et régionales. Cette politique prévoit également un minimum de 15 % des retombées pour les provinces de l'Atlantique et de 15 % pour l'ouest du pays.
" À travers la balance des retombées, il y a énormément de jeu, et ce que nous voulons, c'est que les retombées se retrouvent aux endroits où il y a déjà une présence forte, a déclaré M. Fortier hier, en marge d'une cérémonie pour marquer le 20e anniversaire de l'implantation de Bell Helicopter à Mirabel. Étant donné la présence très importante dans la région de Montréal, il y aura des retombées très importantes. "
C'est au début de l'été que le gouvernement Harper a annoncé un programme de dépenses militaires de 17 milliards de dollars, portant sur 17 appareils de transport tactique, quatre appareils de transport stratégique, 16 hélicoptères de transport, trois navires de soutien et 2300 camions logistique.
Ceux qui remporteront ces contrats devront générer au Canada un dollar de retombées industrielles pour chaque dollar reçu.
" Ce que nous voulons, c'est qu'à la fin de cet exercice, il y ait une industrie plus dynamique, plus forte, qui pourra participer aux appels d'offres dans les pays de l'OTAN et dans d'autres pays ", a déclaré le ministre Fortier.
L'industrie aéronautique québécoise espère obtenir une grande part de ces retombées et ne manque aucune occasion pour faire valoir sa position aux autorités gouvernementales. Le président de Bell Helicopter Textron Canada, Jacques St-Laurent, a ainsi profité de la présence de M. Fortier dans son usine de Mirabel hier pour aborder la question.
" Des discussions se poursuivent au sujet de la part de ces retombées qui reviendrait aux entreprises québécoises, a déclaré M. St-Laurent dans son discours. Je crois que le Québec, qui représente 60 % des revenus de l'industrie aérospatiale canadienne et 70 % de ses dépenses en recherche et développement, devrait recevoir des retombées proportionnelles à son rôle dans le succès du Canada en aérospatiale. "
Un autre grand nom de l'industrie québécoise, Robert Brown, président et chef de la direction du manufacturier de simulateurs de vol CAE, a attendu la fin de la cérémonie d'anniversaire pour avoir une petite conversation privée avec le ministre des Travaux publics.
M. Brown a déclaré plus tard à La Presse Affaires qu'il était très satisfait de l'écoute des ministres fédéraux dans ce dossier.
" Le fédéral fait beaucoup de consultation ", a-t-il déclaré, avant d'insister sur l'importance des retombées pour l'ensemble de l'industrie aéronautique québécoise.
Le premier ministre du Québec, Jean Charest, qui a également assisté à la cérémonie d'anniversaire, a indiqué que son administration avait communiqué avec le gouvernement fédéral pour faire valoir les forces de l'industrie québécoise.
Les 2000 employés de Bell Helicopter ont également assisté à l'événement hier. Ils ont réservé un accueil particulièrement chaleureux au président-directeur général de Bell Helicopter, Mike Redenbaugh, qui s'est fait porteur de bonnes nouvelles.
Il a indiqué que l'entreprise étudiait la possibilité de lancer un nouveau modèle d'hélicoptère civil de taille moyenne. Bell Helicopter a entrepris de sonder ses clients pour connaître leurs besoins. Elle devrait prendre une décision au cours de l'année 2007. M. Redenbaugh a précisé que Bell n'avait pas encore décidé où elle construirait un tel appareil.
" Mais comme c'est ici, à Mirabel, que nous fabriquons tous nos hélicoptères civils, ce serait une décision logique d'y fabriquer un nouveau modèle ", a-t-il indiqué à La Presse Affaires.
Bell Helicopter Textron Canada a inauguré son usine de Mirabel en septembre 1986. À l'époque, l'usine de 35 000 mètres carrés comptait 350 employés et avait un chiffre d'affaires d'un million de dollar. Plus de 3200 hélicoptères plus tard, l'usine de 57 000 mètres carrés génère des revenus de plus de 700 millions.
© 2006 La Presse. Tous droits réservés.