La forestière Tembec (T.TBC) a annoncé lundi matin que ses ventes reprendront en après-midi avec une nouvelle liste de prix reflétant le marché et l'impact du dollar canadien.

La forestière Tembec [[|ticker sym='T.TBC'|]] a annoncé lundi matin que ses ventes reprendront en après-midi avec une nouvelle liste de prix reflétant le marché et l'impact du dollar canadien.

La compagnie forestière Tembec a annoncé lundi que sa pause d'un week-end sur le marché nord-américain lui a permis de souffler et elle a recommencé à offrir ses produits à la vente, lundi, après en avoir haussé le prix.

Tembec a réintégré le marché au comptant du bois d'oeuvre en après-midi, après avoir révisé à la hausse ses listes de prix d'entre trois et cinq %, afin de partiellement amoindrir ses pertes dues à la chute des prix du bois et à la hausse du dollar canadien.

La société montréalaise avait annoncé vendredi une suspension temporaire de ses ventes, affirmant qu'il n'était pas rentable de vendre ses produits du bois d'oeuvre à cause de la baisse des prix et de la hausse de la valeur du dollar canadien à des sommets inégalés depuis 30 ans.

Le huard a poursuivi lundi son envol vers la parité avec le billet vert américain, progressant de 0,2 cent à 97,24 cents US.

Tembec a profité du week-end et de la matinée de lundi pour analyser la situation.

Les stocks de l'entreprise montréalaise sont faibles et la perte d'une journée de ventes n'a pas eu d'impact financier significatif, a indiqué la porte-parole de la compagnie, Tracy Dottori, lors d'un entretien.

Des informations qui circulent indiquent que d'autres organisations ont aussi décidé de hausser leur prix pour le bois d'oeuvre, a-t-elle ajouté. Cependant, il n'était pas immédiatement clair si les consommateurs étaient prêts à encaisser cette hausse.

«Nous voyons que le dollar canadien est extrêmement fort et qu'il bouge. Cela pourrait nous forcer à prendre d'autres décisions mais pour l'instant, nous allons attendre quelques jours pour voir ce qui va arriver avec le marché et, évidemment, avec le dollar canadien.»

La décision de Tembec, l'un des plus importants exportateurs canadiens de bois d'oeuvre, a affecté 3,5 millions de pieds-planche d'épinette, de pin et de sapin par jour, soit plus d'un million $ de revenus.

La production n'a pas été affectée, mais la compagnie évaluera la nécessité de fermer des scieries supplémentaires ou de diminuer le temps de travail en fonction des conditions du marché, a précisé vendredi le vice-président exécutif de Tembec, Dennis Rounsville.

L'entreprise, comme les autres producteurs canadiens de bois d'oeuvre, a été lourdement touchée par la forte diminution de la construction résidentielle aux Etats-Unis au cours de la dernière année.

La crise qui frappe le marché des prêts hypothécaires à risque aux États-Unis a entraîné des dizaines de milliers de défauts de paiement et de saisies immobilières et une chute de la demande résidentielle en Californie et en Floride et dans plusieurs autres états américains.

Des analystes estiment qu'il pourrait se construire 40 % moins de nouvelles résidences aux États-Unis l'année prochaine et qu'une reprise est peu probable avant 2009.

Le retrait temporaire de Tembec du marché n'est pas exceptionnel, mais les analystes affirment qu'il s'agit d'une procédure habituellement faite à l'écart de l'attention du public ou des médias.

L'action de Tembec a cédé lundi 5 cents, soit 6,9 %, pour clôturer à 68 cents à la Bourse de Toronto.