Malgré les bonnes performances de la Bourse de Toronto ces dernières années, la Financière Banque Nationale continue de recommander la prudence face au marché boursier canadien.

Malgré les bonnes performances de la Bourse de Toronto ces dernières années, la Financière Banque Nationale continue de recommander la prudence face au marché boursier canadien.

Dans une analyse publiée jeudi soir, Clément Gignac, stratège à la Financière Banque Nationale, également premier vice-président et économiste en chef à la Banque Nationale, dit qu'il demeure sceptique face devant la durabilité de la reprise des prix des matières premières de 2005-2006.

Il continue de recommander de sous-pondérer le marché boursier canadien et le secteur des ressources naturelles en particulier.

«Certes, les 3500 points qu'a gagnés l'indice S&P/TSX en 2005 et 2006 ne s'évaporeront pas du jour au lendemain, mais une grande partie de cette hausse est menacée parce qu'elle est liée à l'enthousiasme de certains analystes pour les prix à long terme des matières premières (surtout le pétrole)», explique M. Gignac dans son analyse.

Il présente en conséquence une cible «prudente» de 11 200 points pour la Bourse de Toronto pour la fin de 2007, précisant que cette cible «implique une forte probabilité de rappel à la réalité après cette exubérance à Wall Street et Bay Street».

Le stratège mentionne 13 raisons pour appuyer sa recommandation, dont notamment le retour à l'hypothèse que le prix du baril de pétrole retombe à 45 $ US, que l'exploitation des sables bitumineux dans l'Ouest subisse les pressions d'un nouveau plan environnemental fédéral et qu'une augmentation des taux d'intérêt affecte le secteur des matières premières.

Dans son analyse, Clément reconnaît que sa recommandation de sous-pondérer le secteur de l'énergie et les actions canadiennes du début de 2005 était prématurée et non rentable, mais se dit néanmoins convaincu qu'il faille à nouveau recommander la prudence face au marché boursier canadien.