La compagnie aérienne Corsair, filiale de Nouvelles Frontières, a annoncé jeudi lors d'un comité d'entreprise un plan social avec 211 suppressions de postes sur un total de 1620, en raison de difficultés économiques.

La compagnie aérienne Corsair, filiale de Nouvelles Frontières, a annoncé jeudi lors d'un comité d'entreprise un plan social avec 211 suppressions de postes sur un total de 1620, en raison de difficultés économiques.

Corsair a annoncé un "plan d'économies sur deux ans, avec un plan de sauvegarde de l'emploi de 211 suppressions de postes, qui devrait s'achever fin mars 2007", a déclaré Lakdar Nahnah, délégué CFDT.

De son côté, la direction de la compagnie aérienne a indiqué "avoir présenté un projet de plan de restructuration portant sur une suppression de 211 postes, favorisant les départs volontaires et autres mesures de sauvegarde de l'emploi afin de limiter les licenciements secs."

Corsair "a subi les effets conjugués d'une dégradation du marché touristique, en particulier sur l'axe Réunion, et d'une forte hausse du prix du pétrole" a souligné la direction pour justifier ce projet.

Selon la CFDT, le plan social concerne 80 personnels navigants commerciaux (hôtesses et stewards), 19 pilotes et 112 postes dans les différentes directions.

"La direction va chercher à limiter au maximum le nombre de licenciements, notamment via des appels au volontariat, et la CFDT fera tout pour qu'il y ait zéro licenciement", a ajouté M. Nahnah.

Corsair, basée à Orly (Val-de-Marne), est en proie à des difficultés économiques, liées notamment à la hausse du kérosène et à l'épidémie de chikungunya dans l'Ile de La Réunion, l'une de ses destinations phare.

Mais pour la CFDT, les difficultés "sont aussi liées aux erreurs de gestion de l'équipe dirigeante".

La CGT de Corsair avait dénoncé mercredi "les changements incessants de stratégie de l'actionnaire principal", le groupe allemand TUI (la maison-mère), se traduisant selon elle par "une gestion au jour le jour".

"Si des réorganisations sont indispensables, rien ne justifie des suppressions d'emplois", selon la CGT.

De leur côté, les syndicats FO, SNPL, Snomac, Sud, Unac et CFTC ont rappelé jeudi matin dans un communiqué commun que la direction de TUI s'était engagée à "pérenniser Nouvelles Frontières et sa compagnie aérienne".

Selon eux, la direction s'est par ailleurs "engagée formellement à maintenir les fréquences sur l'ensemble du réseau DOM".

TUI devrait de son côté annoncer à la mi-décembre de nouvelles mesures de restructuration, qui pourraient toucher les marchés britanniques et français, où le groupe rencontre des difficultés persistantes.