La deuxième année du CSSS de la Haute-Yamaska passera sans doute à l'histoire comme celle où le ministre de la Santé est venu annoncer un investissement de 32 millions $ pour agrandir et réaménager l'hôpital.

La deuxième année du CSSS de la Haute-Yamaska passera sans doute à l'histoire comme celle où le ministre de la Santé est venu annoncer un investissement de 32 millions $ pour agrandir et réaménager l'hôpital.

Une année où la direction de l'hôpital a également travaillé d'arrache-pied pour réduire les listes d'attente pour certaines chirurgies et l'engorgement de l'urgence, qui avait atteint des sommets au cours des années précédentes dans un contexte budgétaire particulièrement difficile.

"Ce n'est pas arrivé comme il y a deux ans qu'il y ait 45 ou 52 patients sur des civières à l'urgence", relève le directeur général, Claude Vézina. "C'était très difficile pour notre personnel de vivre dans des conditions comme celles-là", évoque-t-il aussi.

Le nombre de séjours de plus de 48 heures à l'urgence a diminué et les services dans certains domaines ont augmenté pendant cette période de rationalisation budgétaire importante.

L'établissement, qui se dirigeait vers un déficit d'environ deux millions $, a finalement terminé l'année avec un manque à gagner de 632 000 $ grâce à ses efforts pour réduire la facture d'assurance-salaire et le temps supplémentaire des employés. Un déficit que l'établissement devra éventuellement rembourser à l'Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie.

Plus de services

"On a maintenu sinon amélioré le volume de services offerts à la population", retient Claude Vézina au sujet de l'année 2005-2006, faisant entre autres référence au soutien à domicile et à la clinique jeunesse.

La fusion a évité bien des dédoublements, souligne le dg. Comme ces évaluations qui pouvaient être faites au CLSC, au CHSLD et à l'hôpital pour un même patient, parce qu'il fallait faire signer des autorisations afin que son dossier médical voyage d'un établissement à l'autre. Maintenant, l'information se transmet automatiquement, ce qui favorise la continuité des services, fait-il valoir.

"Nous, ça va bien actuellement. C'est sûr que pour les citoyens, ça ne paraît pas encore. Mais ce qu'on pensait faire en cinq ans, on l'a réalisé en trois ans", indique le dg. La réforme administrative complétée, l'hôpital va se consacrer à l'organisation des services et au travail avec les partenaires - organismes communautaires, écoles, secteur privé et autres -. L'objectif: améliorer les services à la population.

Le directeur général insiste aussi sur l'implication des employés qui, en plus de desservir le public, participent à toutes sortes de réflexions en vue de restructurer l'organisation.

Au cours de la dernière année, l'établissement a également participé à une vaste enquête sur la qualité de vie au travail, effectuée par un groupe de chercheurs qui a transmis tout récemment un rapport préliminaire.

"Ce qui m'a le plus frappé là-dedans, c'est qu'on entend beaucoup parler de la détresse psychologique. On ne constate pas ça dans notre établissement. C'est au niveau de l'engagement envers l'organisation qu'on a de l'ouvrage à faire", constate Claude Vézina.