La productibilité de gaz naturel classique au Canada diminuera de 7 à 15 % durant la période 2007-2009, selon un rapport publié aujourd'hui par l'Office national de l'énergie (ONE).

La productibilité de gaz naturel classique au Canada diminuera de 7 à 15 % durant la période 2007-2009, selon un rapport publié aujourd'hui par l'Office national de l'énergie (ONE).

Intitulé «Productibilité à court terme de gaz naturel au Canada 2007-2009», le rapport précise que la productibilité passera de 483 millions de mètres cubes par jour 410 et 449 millions de mètres cubes par jour en 2009.

«Les activités de forage qui soutenaient la productibilité de gaz naturel au Canada n'ont plus du tout la même intensité, du moins pour le moment», a indiqué par voie de communiqué Gaétan Caron, président de l'Office national de l'énergie.

La plupart des ressources en gaz naturel du Canada se trouvent dans le bassin sédimentaire de l'Ouest canadien (BSOC). Or ces dernières années, la production des nouveaux puits forés dans le BSOC a diminué au fur et à mesure qu'il se rapproche du point de maturité.

Toutefois, les nombreux puits forés et la forte intensité des travaux d'exploration découlant de la demande et des prix hautement favorables ont aidé à maintenir la production globale, malgré la hausse des coûts de forage et d'exploration.

La cadence des travaux de forage a ralenti dans le BSOC vers le milieu de 2006 et ce, pour plusieurs raisons : coûts toujours élevés, y compris ceux de la main-d'oeuvre, hausse de la valeur du dollar canadien et ses conséquences sur les revenus tirés des exportations aux États-Unis, prix stables, mais modérés, du gaz naturel, facteur de réduction du rendement sur les investissements.

À cela s'est ajoutée la mise en valeur du pétrole et des sables bitumineux, qui fait concurrence aux activités de forage ciblant le gaz naturel pour les capitaux nécessaires aux immobilisations.

Le ralentissement des activités de forage a fait chuter la production de gaz naturel : le volume de gaz classique extrait du BSOC, qui arrive à maturité, devrait baisser d'une moyenne annuelle de 458 millions de mètres cubes par jour en 2006 à 389 millions de mètres cubes par jour en 2009.

Les activités de forage visent de plus en plus le côté ouest du BSOC, où il faut atteindre de plus grandes profondeurs, ce qui ajoute à la complexité et au coût des travaux, mais offre un meilleur potentiel de rendement.

«Il y a lieu d'être optimiste quand on constate que le forage de puits plus profonds et l'amélioration des techniques aident les producteurs à obtenir du gaz à partir de gisements dont la perméabilité est faible, a ajouté M. Caron. (Du) gaz d'autres sources fera son entrée sur le marché canadien à moyen terme, que ce soit le gaz non classique, le gaz naturel liquéfié ou le gaz provenant des régions pionnières.»

Le Canada est le troisième plus grand producteur de gaz naturel au monde après la Russie et les États-Unis, la valeur de ses exportations ayant atteint 27 G$ en 2006.

L'Office national de l'énergie est un organisme fédéral indépendant qui réglemente plusieurs aspects de l'industrie énergétique du Canada. Dans le cadre de son mandat, l'ONE se tient au fait des approvisionnements en produits énergétiques au Canada et publie des rapports sur l'énergie intitulés Evaluation du marché de l'énergie.