La réponse de Loblaw (T.L) à Wal-Mart se précise.

La réponse de Loblaw [[|ticker sym='T.L'|]] à Wal-Mart se précise.

La direction de l'épicier ontarien présente cette semaine son nouveau concept de magasins: il n'y a plus de sacs en plastique, les allées sont plus larges, la présentation et la disposition des produits sont modifiées et le prix de la nourriture est réduit de 12 à 15%.

Ces initiatives seront testées à compter de demain (mercredi) dans le cadre d'un projet pilote lancé dans une épicerie à Milton, dans le sud de l'Ontario.

Milton est un marché cible, un peu comme Sherbrooke et Chicoutimi au Québec. La population de Milton est intéressante aux yeux de Loblaw car elle devrait croître à un rythme de 15% par année au cours des cinq prochaines années.

Ce projet pilote devrait rapidement donner une bonne idée de la réponse des consommateurs. Des données sur ce magasin devraient être disponibles dans les résultats du troisième trimestre de Loblaw qui se termine à la fin du mois de septembre.

En mai, le président du conseil d'administration de Loblaw, Galen Weston, avait dit s'attendre à ce que la chaîne de supermarchés ait besoin de trois à cinq ans pour se remettre complètement de son processus de restructuration et de son redressement financier.

Changement de culture

Le magasin de Milton démontre bien le changement de culture qui prend forme chez Loblaw.

«Il est toutefois encore beaucoup trop tôt pour prédire le succès de cette nouvelle formule», commente l'analyste Irene Nattel, de RBC.

«L'adoption d'une politique de prix plus agressive risque d'entraîner Loblaw dans une bataille à finir avec Wal-Mart», ajoute l'analyste qui apprécie tout de même le nouveau concept, mais qui ne recommande toujours pas l'achat de l'action de Loblaw.

Irene Nattel place une cible de 46$ sur l'action de Loblaw d'ici 12 mois.

«L'action de Loblaw se transige encore à un coût relatif plus élevé par rapport à presque tous ses concurrents», souligne Irene Nattel.

La baisse des prix dans l'épicerie de Milton devra être compensée ailleurs pour assurer la rentabilité. «Il faudra notamment augmenter le nombre de clients, la grosseur des paniers des consommateurs, modifier l'offre de produits dans le magasin et réduire le coût de la main d'oeuvre et les dépenses», affirme Keith Howlett, de Valeurs mobilières Desjardins.

M. Howlett recommande de conserver le titre et a une cible de 50$ d'ici 12 mois.

Le titre de Loblaw, qui exploite les magasins Provigo et Maxi au Québec, a perdu près de 11% depuis le début du mois de juillet.

L'action de Loblaw a débuté la séance de mardi à 45,47$ à la Bourse de Toronto. Depuis un an, la valeur du titre a oscillé entre 44$ et 56$.

Il y a trois semaines, Loblaw a dévoilé une baisse des profits de 39% pour le deuxième trimestre de son exercice.