Si les actionnaires minoritaires sont bien protégés, les actions à droit de vote multiple n'ont pas d'effet négatif et peuvent même contribuer à la bonne performance à long terme de l'entreprise.

Si les actionnaires minoritaires sont bien protégés, les actions à droit de vote multiple n'ont pas d'effet négatif et peuvent même contribuer à la bonne performance à long terme de l'entreprise.

C'est ce qu'affirme le plus récent avis de l'Institut sur la gouvernance des organisations publiques et privées.

Souvent décriées, les actions multivotantes favoriseraient la continuité et l'engagement à long terme des dirigeants, qui sont souvent les fondateurs, conclut Yvan Allaire, qui a mené la recherche au nom de l'Institut dont il préside le conseil d'administration.

M. Allaire a fondé le Groupe Secor et occupé le poste de vice-président exécutif chez Bombardier avant d'enseigner la stratégique à l'École des sciences de la gestion de l'UQAM.

Selon lui, en général, «l'entreprise familiale dont le contrôle est parfois conservé au moyen d'action multivotantes, présente des résultats financiers de meilleure qualité» que d'autres types de sociétés.

L'Institut estime toutefois qu'il est essentiel d'encadrer l'exercice des droits de vote. Ainsi, en cas d'offre publique d'achat, toutes les actions devraient recevoir le même traitement, insiste le chercheur.

À son avis, les actions ne devraient jamais comporter plus de quatre droits de vote et au moins le tiers des administrateurs d'une société devraient être élus exclusivement par les actionnaires minoritaires.