À la veille du discours du Trône, le secteur forestier, travailleurs comme industriels, accentue sa pression sur le gouvernement de Stephen Harper.

À la veille du discours du Trône, le secteur forestier, travailleurs comme industriels, accentue sa pression sur le gouvernement de Stephen Harper.

Le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ), demande ainsi une amélioration des programmes destinés aux travailleurs mis à pied.

Il souhaite également la mise en place d'un programme de garantie de prêts pour aider à financer les investissements dans le matériel de production, des crédits ou baisses d'impôt pour favoriser le développement des entreprises.

Enfin, le SCEP-FTQ exige la tenue d'un sommet pancanadien sur la crise forestière.

De son côté le patron du Conseil de l'industrie forestière du Québec (CIFQ), Guy Chevrette, réclame des gestes concrets du fédéral pour aider le secteur forestier à traverser la crise qui l'accable.

M. Chevrette discutera mardi avec le ministre fédéral de l'Industrie, Jim Prentice, de la difficile situation que vivent les scieries depuis des mois.

Depuis quelques semaines, l'ancien politicien a entrepris une tournée des régions où le bois constitue un moteur économique majeur. La tournée n'est pas des plus joyeuse, admet-il, puisque les fermetures d'entreprises ont mis des milliers de travailleurs à pied.

Aux prises avec une crise structurelle générée par l'état de la forêt québécoise et la coupe qui y est permise, l'industrie forestière du Québec doit faire face à un autre problème conjoncturel, la hausse du dollar canadien, estime M. Chevrette. Et dans ce secteur, Ottawa peut intervenir, affirme-t-il.

Il plaidera auprès du ministre Prentice en faveur de mesures fiscales pour atténuer les impacts d'un fort dollar canadien.

Il dit néanmoins ne pas s'attendre à de grandes promesses dans le discours du Trône que doit présenter le gouvernement, mardi.

«Je ne m'attends pas à des miracles mais s'il pouvait minimalement avoir une sensibilité pour atténuer la flambée du dollar, ce serait déjà pas mal», conclut-il.