Les marchés nord-américains ont de nouveau fini en forte baisse mercredi, le Dow Jones repassant sous les 13 000 points pour la première fois depuis fin avril.

Les marchés nord-américains ont de nouveau fini en forte baisse mercredi, le Dow Jones repassant sous les 13 000 points pour la première fois depuis fin avril.

Le TSX a cédé 187 points ou 1,4 % à 13 055,5. Malgré un redressement passager, la dégringolade s'est aggravée durant la dernière heure de séance, comme les jours précédents.

L'indice principal canadien est maintenant en retrait de 11 % du sommet atteint à la mi-juillet, alors que sa progression depuis le début de 2007 n'est plus que d'environ 1 % .

Le dollar canadien a aussi poursuivi sa chute, perdant cette fois 0,97 cent à 92,78 cents US.

Le huard, au lendemain d'une baisse de 1,20 cent, est descendu un moment jusqu'à 92,61 cents US alors que s'accréditait la thèse selon laquelle la Banque du Canada ne rehaussera pas son taux d'intérêt directeur en septembre, et que l'effet dommageable du marché du crédit se poursuivait aux États-Unis.

Le Dow Jones a reculé de 167 points ou 1,3 % pour clôturer à 12 861,5, et l'indice composite du Nasdaq de 40 points ou 1,6 % à 2 458,8.

L'indice élargi Standard and Poor's 500 a lui baissé de 1,4% (20 points) à 1 406,7.

Wall Street a connu mercredi une séance très instable. Quelques minutes après l'ouverture, le Dow Jones est passé sous le seuil des 13 000 points, pour la première fois depuis le 25 avril.

Le 19 juillet dernier, il avait clôturé au-dessus de 14 000 points pour la première fois de son histoire.

Après avoir annulé une première opération pour des raisons techniques, ajoutant à la confusion du marché, la Réserve fédérale (Fed) a de nouveau injecté 7 milliards de dollars sur les marchés financier.

Cela porte à 71 milliards les fonds injectés depuis jeudi par la Fed pour empêcher une contraction des sources de crédit découlant de la crise dans le secteur des prêts hypothécaires à risque (dits «subprime»).

De son côté, la Banque du Canada a injecté 350 M$ dans le circuit. Cela s'ajoute aux montants de 670 M$ lundi, 1,685 G$ vendredi et 1,64 G$ jeudi.

La modération de la hausse des prix à la consommation aux États-Unis, particulièrement observés comme indicateur de l'inflation, n'a pas réussi à faire remonter le marché. L'indice général en juillet a augmenté de 0,1% et l'indice de base (hors alimentation et énergie) de 0,2%.

«Il n'y a pas de doute que la période du crédit facile a mené à des excès, la question maintenant est de savoir à quel point le problème est étendu et nous savons que ce n'est pas contenu tout à fait, a analysé Paul Taylor, de la filiale Harris Private Banking, de la Banque de Montréal. Il faut surtout éviter une crise de confiance et les banques centrales en sont bien conscientes.»