Le processus d'examen d'offres d'achat par BCE (T.BCE), la société mère de Bell Canada, manque de «clarté» aux yeux de Teachers, son principal actionnaire mais aussi l'un de ses prétendants présumés.

Le processus d'examen d'offres d'achat par BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]], la société mère de Bell Canada, manque de «clarté» aux yeux de Teachers, son principal actionnaire mais aussi l'un de ses prétendants présumés.

Les dirigeants de l'importante caisse de retraite des enseignants de l'Ontario doutent aussi de «l'équité» du processus de BCE, ce qui expliquerait l'absence d'une offre officielle de Teachers et ses partenaires bancaires, pourtant anticipée depuis des semaines.

«Nous voudrions bouger au plus tôt au sujet de BCE, mais nous n'avons pu encore préciser d'échéancier. Nous tentons encore d'y voir plus clair dans les règles de son processus d'évaluation d'offres», a déclaré le vice-président principal de Teachers, Jim Leech, à l'agence financière Reuters, lors d'un événement d'affaires à Vancouver.

«Nous n'avons pas l'intention de participer au processus de BCE si nous ne croyons pas qu'il y ait des chances justes et équitables de prévaloir. Mais jusqu'à maintenant, les dirigeants de BCE ont été tellement impliqués dans la création du premier consortium que nous nous interrogeons sur l'équité de tout le processus», a dit M. Leech.

Ce «premier consortium« mentionné par le vice-président de Teachers est celui mené par l'Office d'investissement du Régime de pensions du Canada (RPC). Il comprend la Caisse de dépôt et placement du Québec et la firme new-yorkaise Kolhberg Kravis Roberts (KKR), qui est spécialisée dans les gros rachats d'entreprise par endettement.

Ce consortium demeure encore seul en piste, officiellement du moins, un mois après le déclenchement par BCE d'un processus «d'évaluation d'options stratégiques» quant à l'avenir de son actionnariat.

Ce processus est mené par un comité spécial de quatre membres indépendants du conseil d'administration de BCE, c'est-à-dire distincts des hauts dirigeants administratifs de l'entreprise.

Si elle s'avère, une transaction de rachat complet de BCE, incluant la fermeture de son capital, pourrait s'élever jusqu'à 32 milliards CAN, selon des estimations d'analystes.

Il s'agirait alors du plus gros rachat d'entreprise par des fonds d'investissement de l'histoire au Canada, et l'un des plus gros à ce jour sur le continent.

Mais de l'avis général sur Bay Street, seuls une poignée d'importants investisseurs canadiens, tels que les grosses caisses de retraite publiques, auraient les moyens d'effectuer une transaction de cette ampleur tout en respectant les normes fédérales de contrôle canadien du capital des entreprises de télécommunications.

Au siège social de BCE, mercredi, on refusait tout commentaire aux propos du vice-président de Teachers.

«Nous n'avons pas de commentaires à faire et c'est pourquoi je dois vous référer à nos derniers communiqués», a indiqué le porte-parole de BCE, Pierre Leclerc, par courriel.

N'empêche, en Bourse, les investisseurs semblent douter de l'émergence d'offres concurrentes et supérieures pour le géant canadien des télécoms.

Les actions de BCE ont encore reculé de six cents, mercredi à Toronto, pour terminer la séance à 37,09$ chacune.

C'est leur second cours boursier le plus bas depuis la confirmation d'une «évaluation d'options» par BCE, il y a un mois.

Leur sommet intérimaire de fermeture, à 39,70 $ l'action, remonte au 20 avril.