L'avocat d'un des co-accusés de Conrad Black, Mark Kipnis, a affirmé, mercredi, que son client ne faisait que son boulot et n'a strictement rien à voir avec la fraude dont est accusé son ancien patron.

L'avocat d'un des co-accusés de Conrad Black, Mark Kipnis, a affirmé, mercredi, que son client ne faisait que son boulot et n'a strictement rien à voir avec la fraude dont est accusé son ancien patron.

Ron Safer a déclaré que Kipnis, l'ancien conseiller juridique de Hollinger International, est un homme honnête et travaillant qui a «fait de son mieux» compte tenu du fait qu'il n'avait qu'une expérience restreinte des transactions dans le monde des médias et des sociétés cotées en bourse.

«Il s'agit de quatre procès différents, a dit Me Safer, en demandant aux jurés de ne pas confondre les accusations contre son client avec celles déposées contre Black, l'ancien directeur financier de Hollinger International, John Boultbee, et l'ancien vice-président Peter Atkinson. (La poursuite) fait erreur au sujet de Mark Kipnis. Il a été honnête et transparent (...). Ce n'est pas un orateur éloquent, il n'a pas de maison dans des endroits huppés.»

Me Safer affirme aussi que son client n'a pas touché un sou des 60 M$ qui auraient été détournés par les accusés. Le montant total de la fraude grimpe à 80 M$ US quand on tient compte des dépenses personnelles que la poursuite attribue à Black mais qui auraient été refilées à Hollinger.

Pendant qu'il était à l'emploi de Hollinger, Kipnis a eu «tout au plus cinq conversations avec Conrad Black», a dit Me Safer. Kipnis fait face à 11 chefs d'accusation, contre 14 pour Black. Il n'est pas accusé d'extorsion, d'obstruction de la justice ou d'avoir profité des produits de la criminalité.

Pour sa part, l'avocat de Jack Boultbee, Gus Newman, a déclaré que son client détenait une participation de moins de 1 % aussi bien dans Hollinger que dans la société de portefeuille de Black, Ravelston, et qu'il n'a rien à voir avec les dépenses de Black, notamment un repas d'anniversaire qui aurait coûté plusieurs milliers de dollars.

«Il n'a pas participé au repas, il n'a pas reçu la facture, il n'a pas payé la facture, il n'était même pas présent, a dit Me Newman. Il n'avait rien à voir avec ce repas.»

Me Newman a aussi dissocié son client d'un voyage à Bora Bora et de l'argent empoché par Black relativement à un appartement newyorkais. Il a rappelé que c'est Paul Healy, la directeur des relations avec les investisseurs pour Hollinger, qui gérait cet appartement.

Mardi, l'avocat d'Atkinson avait expliqué que son client croyait avoir droit à l'argent qu'il recevait et qu'il s'était fié à l'avis d'avocats consultés à ce sujet.