Le nombre de mises en chantier de logements au Canada diminuera cette année et l'an prochain, estime la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).

Le nombre de mises en chantier de logements au Canada diminuera cette année et l'an prochain, estime la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).

En 2006, un total de 227 395 unités ont été mises en chantier. Leur nombre devrait descendre à 209 500 cette année et à 195 500 en 2008.

Au Québec, qui a connu 47 877 mises en chantier l'an dernier, le nombre de nouveaux logements qui lèveront de terre devrait être de 42 650 selon les estimations de la SCHL. L'an prochain, il devrait y avoir 38 925 mises en chantier au Québec.

La baisse escomptée est générale. En Ontario, par exemple, le nombre de mises en chantier devrait passer de 73 417 en 2006 à 67 000 cette année et à 62 750 l'an prochain.

Au Nouveau-Brunswick, 4085 mises en chantier ont été enregistrées en 2006. La SCHL en prévoit 3700 cette année et 3600 en 2008.

Selon la SCHL, le nombre de mises en chantier au Canada passera sous la barre des 200 000 pour la première fois après six années de suite au-dessus de ce seuil.

L'économiste en chef à la SCHL, Bob Dugan, a expliqué lundi que l'activité ralentira car la demande d'habitations pour propriétaire-occupant évoluera vers des niveaux plus susceptibles de se maintenir, ajoutant que la majeure partie de la demande refoulée qui s'était accumulée durant les années 1990 s'est résorbée.

Par ailleurs, la hausse des charges de remboursement hypothécaire causée par l'augmentation continue des prix et le léger relèvement des taux hypothécaires contribuera à modérer la construction résidentielle cette année et l'an prochain.

De plus, la SCHL a fait remarquer, lundi, en dévoilant ses perspectives 2007-2008, que les ventes de logements existants que comptabilise le Service inter-agences (S.I.A.) sont demeurées près des records en 2006 et que leur nombre descendra à 464 550 en 2007 puis à 449 200 en 2008.

De même, après cinq années de croissance rapide, le prix S.I.A. moyen augmentera plus lentement, soit de 5,9 pour cent en 2007 et de 3,3 pour cent en 2008, puisque les marchés de revente se rapprocheront de leur point d'équilibre.

C'est dans l'Ouest canadien qu'auront lieu les plus fortes hausses, a souligné la SCHL. En Alberta, le prix S.I.A. moyen, qui avait bondi de 29,5% en 2006, grimpera de 13,3% en 2007. En Ontario et au Québec, il progressera respectivement de 3,2 et 4,1%.