Chaque début d'année, les contribuables ressentent momentanément le besoin d'épargner en vue de leur future retraite et de réduire également leur facture d'impôt.

Chaque début d'année, les contribuables ressentent momentanément le besoin d'épargner en vue de leur future retraite et de réduire également leur facture d'impôt.

Et invariablement, leur problème est d'arrêter leur choix sur LE placement qui les enrichira sans prendre trop de risques. Investir dans un certificat de placement garanti (CPG) ? Acheter des parts de fonds communs d'actions ou de fonds équilibrés ? Miser sur les CPG ou les billets liés à des indices boursiers ? Investir davantage dans un portefeuille d'actions ? Se limiter à des obligations d'épargne ?

Il n'est pas facile de choisir le placement qui nous convient. Ou bien il est sécuritaire tout en ne rapportant qu'un faible rendement, comme les CPG et les obligations d'épargne. Ou bien il a des chances de rapporter un rendement élevé à condition que l'on prenne des risques en Bourse.

Ou encore il rapporte une grosse déduction d'impôt mais un petit rendement, comme dans le cas des fonds de travailleurs de la FTQ et de la CSN.

La Bourse est une boîte à surprises. Les gestionnaires de portefeuilles institutionnels (caisses de retraite, fonds communs de placement), les stratèges boursiers et les analystes des services de recherche des maisons de courtage ont beau travailler avec des outils de recherche de plus en plus sophistiqués, aucun d'entre eux ne peut prévoir avec un degré élevé de certitude le comportement de la Bourse au cours des 12 prochains mois.

Que faisons-nous alors avec nos épargnes à investir ?

Pour essayer d'obtenir un rendement moyennement intéressant, de 8 % ou plus, on est condamnés à investir en Bourse, soit directement par l'entremise d'un portefeuille d'actions, ou indirectement par l'entremise des fonds communs de placement, des fonds négociés en Bourse ou autres placements liés à la Bourse.

Maintenant, quelles sont les chances de faire en 2007 de l'argent en Bourse ? Qu'on le veuille ou non, tous les marchés boursiers de la planète sont tributaires du comportement boursier de Wall Street.

Comme on ne peut se « fier » aux prévisions des gourous, jetons un coup d'oeil sur certaines statistiques boursières. Certes, le passé n'est pas garant de l'avenir... mais on note toutefois, au fil de l'histoire boursière, des cycles qui ont un degré assez élevé de fiabilité.

La barque boursière étant à la merci de Wall Street, voyons de près le flot de statistiques qui ont été compilées par Jeffrey et Yale Hirsch dans leur Almanac sur les principaux indices de la Bourse américaine, c'est-à-dire le Dow Jones, le S&P 500, le NASDAQ.

Pour l'année boursière 2007, il y a une bonne et une mauvaise nouvelle.

Commençons par la mauvaise nouvelle. Historiquement, la septième année d'une décennie, comme c'est actuellement le cas avec l'année 2007, a plutôt mauvaise réputation au chapitre de la performance boursière.

Au cours des neuf décennies qui ont chevauché la période de 1910 à 1999, le baromètre de la Bourse de New York, soit le vénérable Dow Jones, a enregistré une belle performance seulement lors de trois « septièmes années » : 22,6 % en 1997 ; 15,2 % en 1967 ; et 28,8 % en 1927.

Au cours de cette période de 90 ans, le Dow Jones a fortement chuté lors de quatre septièmes années : -21,7 % en 1917 ; -32,8 % en 1937 ; -12,8 % en 1957 ; et -17,3 % en 1977.

Lors des deux septièmes années restantes, le Dow Jones est quasiment resté au beau fixe, enregistrant un léger gain de 2,2 % en 1947 et de 2,3 % en 1987. Il est important de rappeler que le Dow Jones a enregistré en 1987 la pire débandade de son histoire lors du krach d'octobre.

La bonne nouvelle maintenant ? Dans le cycle de quatre ans de la présidence américaine, l'année 2007 correspond à l'année précédant les prochaines élections. Et cette fameuse année préélectorale connaît un extraordinaire succès.

Depuis 1943, les 16 années préélectorales américaines se sont toutes terminées en territoire positif. Les gros indices, le Dow Jones et le S&P 500 de la Bourse de New York, ont même enregistré des gains substantiels à 12 reprises sur 16.

Souhaitons que la lourde tendance à la hausse se poursuive en cette autre année préélectorale.