Si Taser (TASR) connaît des difficultés sur le plan de l'image publique ces jours-ci, il n'en va pas de même pour ses résultats financiers.

Si Taser [[|ticker sym='TASR'|]] connaît des difficultés sur le plan de l'image publique ces jours-ci, il n'en va pas de même pour ses résultats financiers.

Le fabricant du pistolet à effet paralysant qui a fait couler beaucoup d'encre au Canada après deux récents décès liés à son utilisation par des policiers, a vu ses profits du troisième trimestre plus que doubler.

Parallèlement, ses ventes ont augmenté et la compagnie a payé moins d'impôts.

Taser International a ainsi réalisé des profits de 6,2 M$ US, ou neuf cents US par action, au cours de son dernier trimestre complété, contre 2,4 M$ US, ou quatre cents par action, un an auparavant.

Les revenus de l'entreprise établie à Scottsdale, en Arizona, ont crû de 56% et sont passés de 18,3 M$ US à 28,5 M$ US.

Les ventes internationales ont représenté 15% de ce chiffre d'affaires.

L'entreprise a indiqué mercredi en dévoilant ses résultats qu'un taux d'imposition plus faible avait contribué à hauteur de trois cents US par action à ses profits du troisième trimestre de 2007.

Taser International a aussi commencé à vendre un nouveau produit de protection personnelle au cours du trimestre, le «Taser C2». Quelque 7000 exemplaires ont été vendus.

Au cours du premier semestre de 2008, la compagnie entend lancer deux autres produits, soit le «Shockwave» et l'«eXtended Range Electronic Projectile».

Plus tôt ce mois-ci, un immigré polonais du nom de Robert Dziekanski est décédé après avoir été maîtrisé à l'aide d'un pistolet Taser à décharge électrique par des policiers à l'aéroport de Vancouver.

Quelques jours plus tard, à Montréal, un autre individu, Quilem Registre, est également décédé après avoir été maîtrisé lui aussi par les forces de l'ordre à l'aide d'un Taser.

Ces deux décès en moins d'une semaine ont suscité plusieurs réactions et forcé, notamment, la tenue d'une enquête du coroner dans le cas de Robert Dziekanski et, au Québec, une étude de l'utilisation policière de ce dispositif à impulsion par le sous-comité consultatif permanent en emploi de la force.