Tant qu'à investir à l'étranger, mieux vaut se tourner vers les régions en croissance.

Tant qu'à investir à l'étranger, mieux vaut se tourner vers les régions en croissance.

«Les États-Unis sont gros mais quand on investi ce n'est pas la taille qui compte, c'est le potentiel», lance Marc Dalpé.

Contrairement à la plupart des spécialistes qui investissent à l'international, le conseiller s'intéresse peu au marché américain.

«Pourquoi avoir 40% de son portefeuille en actions américaines et seulement 4% en actions asiatiques?, demande-t-il. Elles ne méritent pas qu'on en ait 10 fois plus!»

Au contraire, l'associé du Groupe Dalpé Milette, affilié à Valeurs mobilières Desjardins, pense que la moitié de la pondération internationale d'un portefeuille (qui devrait peser pour 35-40% du total) doit être composé de titres de pays émergents, comme la Chine, l'Inde et l'Asie du Sud-Est (Singapour, Thaïlande, Corée, etc.).

«Ce sont des économies qui grimpent de 10% par année, constate-t-il. On a plus de chance d'obtenir une meilleure croissance des entreprises et des actions que dans un univers où le PIB progresse de 3% par an.»

Le conseiller n'achète pas de titres individuels. Il préfère investir dans des fonds indiciels, qui reproduisent la performance des grands indices boursiers de la Chine ou de l'Inde, et dans des fonds communs, qui regroupent les titres des grandes entreprises.

Par exemple, pour la Chine, il mise sur le symbole FXI, à la Bourse américaine. Le nom du produit est le iShares FTSE/Xinhua China 25, qui englobe les 25 plus grosse compagnies en Chine.

«Ce sont des blue chips avec un profil croissance, dit-il. Les multiples sont à des niveaux normaux de 15 à 20 fois les profits de cette année.»

Depuis un an seulement, ce titre gagné plus de 60%. Il a doublé en trois ans.

Du côté de l'Inde, il se concentre sur le fonds commun Excel India qui réplique l'indice Sensex 30, pour les 30 plus grandes sociétés indiennes.

Au cours de la dernières année, il a offert un rendement de 16%. Sur trois ans, son rendement annuel composé est de 22%.

Pour avoir un pied dans la région de l'Asie du Sud-Est, il se tourne vers le fonds Fidelity Far East.

Il affiche une progression de 19% depuis un an et de 22% (annuel composé) depuis trois ans.

Marc Dalpé est aussi optimiste pour l'Europe, auquel il consacre l'autre moitié de sa pondération internationale.

«La croissance économique de la zone euro sera supérieure à celle des États-Unis, affirme-t-il. Leur devise continuera à être forte.»

Pour profiter de ce marché, il achète le produit iShares S&P Europe 350, dont le symbole boursier est IEV sur le marché américain.

Ce titre, qui regroupe les 350 plus grandes sociétés européennes, affiche un rendement de 22,5% depuis un an et de 16,8% (annuel composé) depuis trois ans.