Papiers Stadacona voudrait procéder à la mise à pied de 75 personnes à son usine de Limoilou. Toutefois, la papetière est tombée sur un os puisque le syndicat conteste cette décision et lui demande de respecter l'engagement pris lors du dernier renouvellement de la convention collective de travail de ne pas effectuer de mise à pied avant 2009.

Papiers Stadacona voudrait procéder à la mise à pied de 75 personnes à son usine de Limoilou. Toutefois, la papetière est tombée sur un os puisque le syndicat conteste cette décision et lui demande de respecter l'engagement pris lors du dernier renouvellement de la convention collective de travail de ne pas effectuer de mise à pied avant 2009.

D'ailleurs, le 11 novembre, pas moins de 250 travailleurs ont décidé de passer à l'action. Ils ont manifesté leur mécontentement devant l'usine pour signaler leur vive opposition à ces mises à pied.

Le porte-parole du syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier, M. Daniel Larouche, a confirmé au Soleil les intentions de la papetière. "Tous les moyens, dit-il, seront pris pour contester cette décision. Les syndiqués sont survoltés."

Le ministère du Travail du Québec a également été mis à contribution afin de trouver une solution à l'épreuve de force que se livrent le syndicat et la direction de la Stadacona.

Pour sa part, les dirigeants de la papetière n'entendent pas négocier sur la place publique. Son porte-parole, Daniel Boucher, vice-président, ressources humaines, avoue que la direction veut privilégier les communications avec ses employés.

"Je ne nie pas, dit-il, et je ne confirme pas. Nous n'avons pas de commentaire à faire."

Faut dire que depuis les dernières années, on a assisté à une solide réduction du personnel à la Stadacona. Selon les chiffres fournis par le syndicat, en 2004, l'entreprise comptait 1058 personnes y compris les cadres. Deux ans plus tard, on retrouve 778 employés, cadres et syndiqués, travaillant pour la papetière.

Quant au nombre de syndiqués, il ne serait plus que 680. "Depuis 2004, constate M. Larouche, il y a eu 230 mises à pied de syndiqués à la Stadacona."