Ottawa déréglemente l'industrie canadienne de la téléphonie, renversant ainsi des décisions antérieures du CRTC.

Ottawa déréglemente l'industrie canadienne de la téléphonie, renversant ainsi des décisions antérieures du CRTC.

Le ministre de l'Industrie, Maxime Bernier, annonce que les anciens monopoles pourront établir leurs tarifs à leur guise dans toute région géographique pourvu que trois compagnies de téléphone y soient établies.

Il abolit aussi les délais imposés aux joueurs dominants avant de recontacter un client qui a opté pour un concurrent.

Pour favoriser la concurrence dans le secteur des télécommunications, le CRTC empêchait jusqu'ici des compagnies comme Bell et Telus d'offrir leurs services en bas du prix coûtant et de relancer tout de suite leurs clients perdus.

Selon l'organisme de réglementation, ces restrictions devaient être levées quand les parts de marchés des anciens monopoles auraient chuté sous les 75 %, un seuil jugé trop lointain par le ministre.

M. Bernier soutient que la nouvelle donne servira les consommateurs.

Les grands joueurs exigeaient vigoureusement la disparition des restrictions, et elles avaient fait valoir au ministre Bernier que la libre concurrence mènerait éventuellement à des prix plus bas et à un service amélioré.

Mais les groupes de défense des droits des consommateurs et les petites entreprises de téléphonie affirment qu'il n'y a actuellement aucune compétition réelle dans le marché résidentiel.

Ils croient que les grands réduiront leurs prix le temps d'éliminer les petits joueurs, avant de recommencer à les augmenter.