Le Chantier maritime de l'Isle-aux-Coudres, appartenant au Groupe Océan, a complété son projet de modernisation et d'amélioration de 3 millions $. Résultat : Industries Océan entend être beaucoup plus présent sur le marché, en réparant et transformant des navires de plus grande envergure.

Le Chantier maritime de l'Isle-aux-Coudres, appartenant au Groupe Océan, a complété son projet de modernisation et d'amélioration de 3 millions $. Résultat : Industries Océan entend être beaucoup plus présent sur le marché, en réparant et transformant des navires de plus grande envergure.

"C'est une relance amorcée depuis un bon moment. Cependant, c'est vrai que ces investissements et notre attitude vis-à-vis du marché sont agressifs et que nous sommes là pour amener des travailleurs dans la région", a dit hier le vice-président Exploitation chez Océan et directeur général du chantier, Jacques Tanguay.

Quelles sont les ambitions ? "Notre souhait est de garder 150 travailleurs par année, actuellement on en a la moitié et on grimpe occasionnellement à 110 employés", affirme M. Tanguay.

Sur place, le traversier Joseph-Savard est en cale sèche, un contrat de réparation de 1,5 million $ jusque-là impossible sans la nouvelle rampe de halage, laquelle permet d'accueillir des navires pesant jusqu'à 5000 tonnes. Un nouveau quai d'échouage de 160 mètres et une rampe de halage intérieure pour des bateaux de 1000 tonnes complètent le tout, ce qui en fait un chantier en activité sur maintenant 5000 mètres carrés, deux fois plus grand qu'il y a deux ans.

Dans les faits, le chantier croit être de taille pour concurrencer les chantiers de l'est du Québec, comme celui de Verreault aux Méchins ou encore Forillon à Gaspé. "Si on veut garder notre place de leader, c'était important d'être capable d'aller chercher des navires d'un poids moyen et davantage", explique M. Tanguay.

Du même souffle, il dit néanmoins souhaiter la relance de Davie. "Je vous dirais qu'on voit l'arrivée de Davie d'un très bon oeil, on croit que pour le marché maritime canadien et québécois, c'est excellent et on espère vivement qu'il demeurera ouvert", ajoute-t-il.

Bref, la pénible expérience de construction de remorqueurs pour le marché international, soldé par une faillite, est maintenant derrière Industries Océan. La construction demeure une activité, mais à une échelle locale, notamment pour les bénéfices du Groupe Océan qui possède une division de remorquage et de transport.

Litige avec le MTQ

Par ailleurs, Industries Océan réclame plus de 1 million $ au ministère des Transports du Québec à la suite de la construction d'un mur de soutènement entre la route et le chantier. "Il y a un mois, c'était clair que ça allait devant les tribunaux, mais présentement, nous sommes en discussion", confie M. Tanguay.

La prolongation du mur non complétée et des délais de plus de 12 mois dans la fin des travaux ont causé pertes et coûts supplémentaires à l'entreprise.

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