Les charges qui pesaient sur Kenneth Lay, le fondateur de la maison de courtage en énergie Enron, au coeur d'un des plus grands scandales financiers de l'histoire américaine, ont été abandonnées mardi en raison de son décès survenu en juillet.

Les charges qui pesaient sur Kenneth Lay, le fondateur de la maison de courtage en énergie Enron, au coeur d'un des plus grands scandales financiers de l'histoire américaine, ont été abandonnées mardi en raison de son décès survenu en juillet.

Kenneth Lay avait symbolisé les abus du monde de l'entreprise en étant jugé en mai coupable de fraude et de complot dans l'affaire Enron, l'une des plus grosses faillites de l'histoire des Etats-Unis.

Grevé par quelque 40 milliards de dollars de dettes, le courtier en énergie a été précipité dans la faillite en 2001 à la suite de malversations comptables orchestrées par ses dirigeants.

La débâcle du groupe a ruiné des milliers d'actionnaires et d'employés.

Dans le cadre du très médiatisé procès Enron, il avait été reconnu coupable des six chefs d'accusation qui pesaient sur lui, aux côtés de l'ancien PDG Jeffrey Skilling.

Sa peine devait être prononcée le 23 octobre. Il encourait jusqu'à 165 ans de prison.

Kenneth Lay, qui ne comptait pas faire appel, avait fermement clamé son innocence quelques heures après le verdict, renvoyant la responsabilité au directeur financier de l'époque, Andrew Fastow, et à ses complexes montages financiers.

M. Fastow a été condamné le mois dernier à six ans de prison. M. Skilling connaîtra sa peine lundi. Il risque jusqu'à 185 années de prison.

Kenneth Lay avait fondé Enron au milieu des années 80 en fusionnant deux petites sociétés du secteur de l'énergie et l'avait dirigé jusqu'au début 2001. Il avait alors cédé la place de PDG à Jeffrey Skilling, jusqu'alors son second, qui avait démissionné au bout de quelques mois de manière inattendue, obligeant Kenneth Lay à reprendre les rênes du groupe juste avant sa faillite.

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