Un ancien technicien de Wal-Mart (WMT), renvoyé le mois dernier par le géant de la distribution pour avoir enregistré des appels sans autorisation, a affirmé qu'il faisait partie d'un système beaucoup plus vaste de surveillance.

Un ancien technicien de Wal-Mart [[|ticker sym='WMT'|]], renvoyé le mois dernier par le géant de la distribution pour avoir enregistré des appels sans autorisation, a affirmé qu'il faisait partie d'un système beaucoup plus vaste de surveillance.

Selon ce qu'il a confié au Wall Street Journal, le système visait à surveiller non seulement les employés, mais aussi les détracteurs de Wal-Mart, certains actionnaires et des employés du cabinet de consultants McKinsey and Co, selon le technicien, Bruce Gabbard.

Wal-Mart aurait ainsi chargé un de ses employés - à cheveux longs pour mieux passer inaperçu - d'infiltrer un groupe d'activistes pour savoir s'ils tentaient de perturber la réunion annuelle du groupe, selon l'article.

Il aurait aussi utilisé un système de surveillance très sophistiqué permettant de suivre et d'enregistrer les recherches de toute personne connectée au réseau informatique de Wal-Mart.

Le système était tellement pointu qu'il pouvait déceler les images de couleur chair sur un écran et donner l'alerte que quelqu'un était en train de télécharger des images pornographiques, ajoute le Wall Street Journal.

Bruce Gabbard avait été renvoyé début mars pour avoir enregistré, sans autorisation, les appels entre le service de presse et un journaliste du New York Times.

Le technicien a expliqué au quotidien qu'il avait agi de son propre chef parce qu'il sentait une grosse pression pour tenter de stopper les fuites vers la presse. «J'avais l'habitude de plaisanter en disant que Wal-Mart me payait pour être paranoïaque et qu'ils en avaient pour leur argent», a affirmé M. Gabbard.