Voici une petite colle pour tester vos connaissances en placements : Si vous obtenez un rendement de 1% de plus par année sur vos placements (par exemple 8% au lieu de 7%), le montant que vous aurez accumulé à la retraite (par exemple au bout de 30 ans) sera :

Voici une petite colle pour tester vos connaissances en placements : Si vous obtenez un rendement de 1% de plus par année sur vos placements (par exemple 8% au lieu de 7%), le montant que vous aurez accumulé à la retraite (par exemple au bout de 30 ans) sera :

A- 1% supérieur

B- 5% supérieur

C- 10% supérieur

D- 20% supérieur

Cette question, le professeur Paul Bourget la pose souvent à ses étudiants au Cégep de Rosemont, afin de leur démontrer à quel point il est payant d'accroître leurs connaissances en placements... et leur rendement.

La réponse? 20% supérieur.

«Une modeste amélioration de la performance annuelle a un impact important à long terme», insiste M. Bourget. Soit dit en passant, les sociétés de fonds communs de placement exigent souvent des frais de gestion annuels supérieurs à 2%. C'est 2% de rendement de moins dans vos poches. Et si vous le faisiez vous-même?

Pour aider les investisseurs à se familiariser avec la gestion de portefeuille, M. Bourget organise le projet de simulation boursière Bourstad. Bon an mal an, le concours attire 3500 participants, la plupart du milieu scolaire (secondaire, collégial et universitaire) mais aussi du grand public.

Une belle expérience pour ceux qui entreront bientôt sur le marché du travail, mais aussi pour ceux qui en sortiront. «Les travailleurs qui ont des régimes de retraite à cotisations déterminées recevront un montant significatif lorsqu'ils prendront leur retraite. Ils deviendront gestionnaires», dit M. Bourget.

Selon lui, beaucoup d'investisseurs manquent de connaissances et de confiance. Ils ne savent pas à qui s'adresser. Leurs investissements sont une «boîte noire» qu'ils préfèrent confier à d'autres. Or, les scandales à la Norbourg ont démontré qu'on ne peut jamais abandonner complètement la gestion de ses finances personnelles.

Bourstad ne s'adresse pas qu'aux néophytes. La simulation intéressera aussi les investisseurs aguerris qui désirent tester de nouvelles stratégies de placement, faire leurs premières armes avec des produits d'investissement plus sophistiqués, comme les produits dérivés.

Justement, l'année dernière, les honneurs sont revenus à Ngo Tieu Hung, un ancien étudiant de M. Bourget, aujourd'hui à l'université. «Je me souviens, durant les pauses, il venait me poser des questions sur le fonctionnement du NYMEX et du CME (deux Bourses de produits dérivés)», raconte M. Bourget.

Les leçons ont porté fruit. En jouant avec des options d'achat sur les métaux, le pétrole et les devises, il a gonflé sa cagnotte de 100 000 $ à 800 000 $, en deux mois à peine.

Mais Bourstad est loin d'être seulement une course à la performance. Le concours comporte d'autres catégories qui visent à récompenser le meilleur gestionnaire de portefeuille (respect du profil d'investisseur, bonne stratégie de placement, etc.) et le gestionnaire le plus socialement responsable.

Au départ, chaque participant reçoit un montant fictif de 100 000 $. Il peut l'investir comme bon lui semble, à l'intérieur d'un bassin de plus de 200 titres (actions canadiennes et étrangères, obligations, fonds indiciels, devises, options).

Cette année, deux douzaines de titres ont été ajoutés à la liste. Il s'agit surtout de titres d'entreprises à faible valeur boursière (tirés du portefeuille du Fonds de solidarité, un des partenaires de Bourstad), et de nouveaux fonds indiciels négociés en Bourse (Claymore, iShares, PowerShares).

Pendant les neuf semaines que dure la simulation, le participant doit faire au moins huit transactions, à partir du site Internet de Bourstad (www.bourstad.ca).

Les inscriptions se terminent le 2 février. La simulation débute le 12 février. Une vingtaine de prix d'une valeur totale de plus de 20 000 $ seront remis aux gagnants. Une belle façon de s'enrichir à la Bourse sans prendre de risque!