La Bourse de Toronto devrait connaître une autre année de rendements supérieurs à 10% en 2007 grâce à la demande mondiale en ressources et malgré le ralentissement de l'économie canadienne, indique une étude de Marchés mondiaux CIBC.

La Bourse de Toronto devrait connaître une autre année de rendements supérieurs à 10% en 2007 grâce à la demande mondiale en ressources et malgré le ralentissement de l'économie canadienne, indique une étude de Marchés mondiaux CIBC.

En 2006, la Bourse TSX a crû de 17%, a rappelé Jeff Rubin, stratège en chef et économiste en chef de la division de la Banque CIBC, en commentant l'étude.

Selon lui, bien que les rendements seront quelque peu inférieurs à ceux affichés en 2006, «le rendement d'ensemble du marché sera d'autant plus remarquable cette année du fait qu'en arrière-plan, l'économie canadienne ralentira».

«Le fossé croissant entre le rendement de la Bourse de Toronto et celui de l'économie canadienne dans son ensemble soulignera à quel point la Bourse de Toronto est beaucoup plus sensible à la vigueur de la croissance mondiale qu'à la faiblesse de la croissance nord-américaine.»

Marchés mondiaux CIBC prévoit que la vigueur de la demande d'énergie, d'or et de métaux de base poussera l'indice composé TSX à 14 250 d'ici la fin de l'année «malgré le peu d'entrain de l'économie nationale canadienne».

Par ailleurs, Marchés mondiaux CIBC prévoit une augmentation de 2,2% du PIB (produit intérieur brut) canadien, qui serait la plus faible augmentation du PIB depuis 2003, année marquée par l'épidémie de SRAS à Toronto et par les pannes de courant en Ontario.

Les auteurs de l'étude soutiennent que la Bourse de Toronto est devenue un bien piètre miroir des perspectives de l'économie canadienne, soulignant le fait que les véhicules et les produits forestiers, deux segments du PIB importants, mais qui connaissent actuellement des difficultés, ne sont pratiquement pas représentés à la Bourse de Toronto.

«Les actions du secteur forestier sont passées de quatre% de la capitalisation boursière il y a 15 ans à un misérable 0,7% et, par conséquent, n'ont plus d'incidence sur le rendement de l'indice, a affirmé M. Rubin. Et alors que le secteur de l'automobile est vraiment surreprésenté dans l'ensemble des industries canadiennes de fabrication et du PIB canadien, il est pratiquement invisible à la Bourse de Toronto, où il ne compte que pour 0,8% de l'indice.»

Les auteurs ajoutent à leur explication qu'à l'autre bout de spectre, les mines et les minéraux, le pétrole et le gaz ainsi que les services financiers jouissent d'une pondération relativement énorme à la Bourse de Toronto par rapport à leur pondération dans l'économie canadienne.