La chaîne de magasins Reitmans (T.RET) continuera, en 2007, à cibler les Canadiennes de la classe moyenne en leur offrant des vêtements appropriés pour leur vie de tous les jours, a fait savoir le pdg de l'entreprise, Jeremy Reitman.

La chaîne de magasins Reitmans [[|ticker sym='T.RET'|]] continuera, en 2007, à cibler les Canadiennes de la classe moyenne en leur offrant des vêtements appropriés pour leur vie de tous les jours, a fait savoir le pdg de l'entreprise, Jeremy Reitman.

Cette stratégie a déjà permis à l'entreprise de tirer son épingle du jeu face à ses concurrents, dans un contexte où les habitudes de consommation des Canadiennes sont en pleine évolution.

Au troisième trimestre de 2006, Reitmans a enregistré des ventes de 258,6 M$, une hausse de 8,4 % par rapport à la même période l'an dernier.

«Nous laissons la haute couture et les vêtements vraiment dispendieux aux autres, comme Holt Renfrew et les boutiques spécialisées, a expliqué M. Reitman. Nous avons toujours basé nos affaires sur la classe moyenne et moyenne inférieure, parce que c'est là qu'on peut faire des profits et qu'on retrouve le plus grand nombre d'acheteurs.»

En plus de la bannière Reitmans, l'entreprise est derrière Smart Set, RW & Co (qui offre aussi des vêtements pour hommes), Thyme (qui offre des vêtements de maternité), Cassis (une nouvelle chaîne pour consommatrices d'âge mûr) ainsi que Pennington et Addition-Elle (qui offre des vêtements de taille forte).

Reitmans compte quelque 900 magasins au Canada, mais aucun aux États-Unis.

M. Reitman a indiqué que 40 nouveaux magasins pourraient être créés en 2007 tandis qu'une dizaine d'autres, moins profitables, fermeraient. Il a toutefois refusé de donner plus de détails.

Il a aussi révélé que l'entreprise étudie diverses acquisitions, même si elle «n'est pas encore rendue là».

«Il y a peut-être cinq entreprises que nous pourrions acheter d'ici cinq ans», a-t-il dit.

L'analyste John Winter, de la firme torontoise John Winter Associates, croit que la décision de Reitmans de ne pas tenter de percer le marché américain est «excellente», compte tenu de tous les défis que cela représenterait.

«Ils ont un beau petit créneau et ils l'exploitent bien», a dit M. Winter.

M. Reitman ne se sent par ailleurs pas menacé par le géant américain Wal-Mart.

«Je pense que psychologiquement, les consommateurs aiment la marchandise de Wal-Mart mais qu'ils ne le perçoivent certainement pas comme un magasin de mode», a-t-il expliqué.

M. Reitman ajoute que son entreprise compte environ 250 magasins dans des centres commerciaux où Wal-Mart est aussi présent, et que cette présence génère pour eux un achalandage profitable.

Mercredi à Toronto, le titre de Reitman a terminé en baisse de 0,19 $, à 21,94 $.