"70% des entreprises québécoises n'ont pas de plan de relève. La bonne nouvelle, c'est que l'ACEE est là pour les aider."

"70% des entreprises québécoises n'ont pas de plan de relève. La bonne nouvelle, c'est que l'ACEE est là pour les aider."

C'est ainsi que Marc Saint-Pierre, directeur aux partenariats de l'Association des clubs d'entrepreneurs étudiants du Québec, a lancé la campagne régionale de financement de l'organisme qui vise, depuis 15 ans, à sensibiliser les jeunes à l'entrepreneurship et à développer la relève entreprenariale.

L'objectif de la campagne est d'amasser 200 000 $ par an, pendant trois ans, en s'attirant le soutien de 2000 entrepreneurs du Québec qui s'engageront à verser chacun 100 $ annuellement durant les trois années.

Les clubs, présents dans les cégeps, universités et centres de formation professionnelle, permettent aux jeunes de faire des visites, des rencontres, des activités commerciales, mais surtout, permettent le réseautage.

"En bout de ligne, ce n'est pas ce que tu sais qui compte, c'est ceux que tu connais", a souligné Serge Audet, directeur régional de Bell Canada, principal partenaire de la campagne de financement, en précisant avec un sourire que la formation n'en demeurait pas moins importante.

"Sherbrooke est une ville d'éducation, Sherbrooke est une ville de formation. Nous avons, en anglais et en français, des écoles secondaires, des cégeps, des universités." Il estime que l'entreprenariat peut permettre à la région de retenir ces jeunes diplômés. Mais encore faut-il "raviver la flamme de l'entrepreneurship."

Flamme qui a toujours été présente chez Steve Pratte, premier président du club s'entreprenariat étudiant, il y a 15 ans, et président fondateur de Pratte Cuisine. "Mon expérience au club m'a permis d'apprendre les rouages de l'entrepreneurship et de voir si j'aimais ça. Sans cette expérience, je me serais senti démuni."

De son côté, Gilles Blais, président-directeur général de PréciGrafik et hôte du lancement de la campagne, a indiqué qu'il est important que "la propriété (des entreprises) demeure entre des mains québécoises", ce qui sera plus facile avec une relève intéressée.

Même s'il lui reste encore bien des années à la tête de son entreprise souvent citée comme un modèle d'entrepreneurship, les actionnaires de PréciGrafik commencent à penser à la relève. "L'avenir commence aujourd'hui", a rappelé M. Blais.