Bombardier (T.BBD.B) est en bonne voie de remporter un joli contrat de l'Agence métropolitaine de transport (AMT) pour 58 voitures de train de banlieue, assorti de 102 options.

Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] est en bonne voie de remporter un joli contrat de l'Agence métropolitaine de transport (AMT) pour 58 voitures de train de banlieue, assorti de 102 options.

«À notre connaissance, nous sommes les seuls à soumissionner», a déclaré Geneviève Dion, la directrice des relations publiques de Bombardier Transport.

C'est en février dernier que l'AMT a lancé un appel de propositions pour l'acquisition de 30 voitures de trains de banlieue pour le train de l'Est, soit le nouveau corridor Montréal-Repentigny-Mascouche.

Cet appel comprenait également un grand nombre d'options pour accroître la capacité sur les lignes existantes et remplacer du matériel roulant arrivé à la fin de sa vie utile.

Le gouvernement du Québec avait confirmé une subvention maximale de 102,6 millions de dollars pour le train de l'Est, représentant 75% du montant total. Cela couvrait les 30 voitures, mais aussi cinq locomotives faisant l'objet d'un appel de propositions distinct.

Or, le budget de la ministre Monique Jérôme-Forget prévoit un financement additionnel de 120,6 millions pour le matériel roulant de l'AMT, ce qui pourrait permettre à l'agence de transformer immédiatement en commandes fermes des options pour 28 voitures additionnelles afin d'accroître la capacité des lignes de train de banlieue Blainville-Saint-Jérôme, Mont-Saint-Hilaire et Delson-Candiac.

«On se réjouit, mais comme le budget n'est pas encore adopté, on croise les doigts», a déclaré la vice-présidente à la communication et au marketing de l'AMT, Marie Gendron.

Seuls Alstom et Bombardier ont demandé les documents d'appel de propositions.

«À ce moment-là, le manufacturier sud-coréen Rotem et le manufacturier japonais Kawasaki venaient d'avoir de grosses commandes en Europe et en Amérique du Nord», a commenté Mme Gendron.

Du côté d'Alstom, on a décidé de ne pas aller de l'avant avec une soumission.

«Nous ne sommes pas équipés pour faire le produit qu'ils demandaient, soit des voitures à deux étages», a déclaré Pierre Renault, vice-président aux ressources humaines et communications d'Alstom Canada.

Il y a quelques années, Alstom avait participé à un appel d'offres pour des voitures de train de banlieue pour la ligne Montréal-Rigaud.

L'entreprise avait proposé de rénover des voitures de la région de Chicago, mais l'AMT avait jeté son dévolu sur Bombardier, qui proposait du matériel neuf. Cette fois-ci, Alstom n'a pas choisi cette voie.

«Des voitures à double-niveau, ce n'est pas facile à trouver aux États-Unis«, a expliqué M. Renault.

Mme Gendron, de l'AMT, a indiqué que même s'il n'y avait qu'un seul soumissionnaire pour le dernier appel de proposition, l'affaire n'était pas dans le sac.

«Nous devons d'abord faire la vérification de la conformité de la soumission, puis négocier les différents éléments, a-t-elle affirmé. Nous ne sommes pas liés aux résultats des négociations. Si nous ne sommes pas satisfaits, nous pouvons retourner en appel d'offres. D'ici six mois, les choses peuvent changer pour les autres manufacturiers en fait de lignes de production.»

Mme Dion, de Bombardier Transport, a soutenu que Bombardier avait soumissionné «de façon très compétitive par rapport à ce que l'AMT a demandé».

La directrice des communications n'a pas voulu dire si les voitures seraient construites à l'usine de Bombardier Transport à La Pocatière.

«Nous avons deux sites manufacturiers spécialisés dans ce type de voitures à deux niveaux, La Pocatière et Thunder Bay, mais les voitures que nous fabriquons présentement à La Pocatière pour le New Jersey Transit sont très semblables à celles que l'AMT veut acquérir», a déclaré Mme Dion.

L'AMT a décidé de s'allier à la New Jersey Transit pour lancer un appel d'offres pour des locomotives de façons à obtenir de meilleurs prix de la part des fournisseurs. Les deux sociétés ont besoin du même type de locomotives pouvant fonctionner à la fois au diesel et à l'électricité.

Bombardier a l'intention de présenter une soumission. À l'heure actuelle, son expertise en fait de locomotives se concentre surtout en Europe, mais les choses peuvent évoluer.

«Je ne peux pas dire comment nous allons procéder pour ce produit-là, nous sommes en train de définir notre offre de service, mais lorsque nous regardons le marché nord-américain, nous pensons qu'il est important d'apporter le plus possible de travail dans nos usines ici», a indiqué Mme Dion.