Malgré la conclusion d'un accord de principe entre la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (T.CNR) et la direction d'un de ses syndicats pour mettre fin à une grève de deux semaines, un porte-parole du CN a estimé lundi qu'il ignorait à quel moment les activités du transporteur retrouveront leur rythme habituel.

Malgré la conclusion d'un accord de principe entre la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada [[|ticker sym='T.CNR'|]] et la direction d'un de ses syndicats pour mettre fin à une grève de deux semaines, un porte-parole du CN a estimé lundi qu'il ignorait à quel moment les activités du transporteur retrouveront leur rythme habituel.

Des sources rapportaient lundi que certains membres du syndicat des Travailleurs unis du transport dénonçaient le retour au travail et que la reprise du travail n'était pas égale dans toutes les régions.

«Nous espérons certainement un retour à la normale des activités le plus rapidement possible, a indiqué le porte-parole du CN, Mark Hallman. Cela va être un processus graduel de ramener tout le monde.»

Des conflits à l'intérieur du syndicat ont engendré une variété de réactions à la suite de l'appel des chefs syndicaux. Certains employés ayant choisi de retourner au travail ont été traités de «scabs» par d'autres membres plus sévères.

La grève a été suspendue au cours du week-end en attendant la ratification par voie postale de l'offre préliminaire, d'ici le 26 mars. Le CN et les employés membre du syndicat des Travailleurs unis des transports ont conclu l'accord tard samedi. Les quelque 2800 chefs de train et agents de manoeuvre touchés se sont vu offrir une hausse de salaire de 3 % et une prime de 1000 $ à la signature.

Le gouvernement fédéral a suspendu son projet de loi qui aurait forcé le retour au travail des grévistes après l'annonce sur l'accord de principe.

Selon David Tulk, économiste pour la Banque TD, même si le conflit de travail a touché les industries de l'automobile, des produits chimiques, de la foresterie, des céréales, ainsi que les activités d'importations et exportations, son impact sera minimal et limité.

«Il n'y aura aucun effet durable (...) tout ce qui a baissé en février aura remonté en mars», a-t-il indiqué.

À la Bourse de Toronto, lundi, le titre du CN a reculé de 11 cents, terminant à 53,75 $.