Quelques mois après y avoir été exhorté publiquement par son plus gros actionnaire, le producteur de café Van Houtte (T.VH) cherche un acheteur ou un partenaire de fusion.

Quelques mois après y avoir été exhorté publiquement par son plus gros actionnaire, le producteur de café Van Houtte [[|ticker sym='T.VH'|]] cherche un acheteur ou un partenaire de fusion.

La compagnie montréalaise annonce avoir retenu les services de Marchés mondiaux CIBC pour l'aider à examiner « diverses options stratégiques afin de valoriser davantage l'avoir de ses actionnaires».

«Sans y être limitées, les options à évaluer comprennent notamment l'identification d'acquéreurs ou de partenaires potentiels en vue d'une fusion ou d'une acquisition de la société», écrit la direction.

Le titre a réagi par un bond de 3,56 $ ou 19,6 % à 21,73 $ à la Bourse de Toronto vendredi.

Lors de la dernière assemblée annuelle de Van Houtte, à la fin août, le représentant de Natcan, son principal investisseur institutionnel, a réclamé que l'entreprise prenne des mesures pour faire émerger sa valeur en Bourse.

Le vice-président de Gestion de Placements Eterna, Jean Duguay, explique que l'action de Van Houtte n'a jamais vraiment rebondi depuis qu'il a subi l'impact d'une baisse des prix du café, il y a quatre ans.

Elle a clôturé hier à 18,17 $, alors qu'elle se transigeait autour de 25 $ en 2002.

«La croissance des ventes et des profits est presque nulle depuis cinq ans», ajoute M. Duguay.

Selon lui, cette stagnation pourrait s'expliquer par la concurrence dans le secteur des cafés bistrots, notamment celle de Starbucks et de Second Cup.

Eterna, qui détient le titre de Van Houtte, le jugeait jusqu'à maintenant sous-évalué et avait pour lui une cible située entre 22 et 25 $.

Le représentant mécontent de Natcan, Robert Beauregard, avait aussi opiné en août que le marché sous-estimait le titre.

«Si ça vaut plus pour quelqu'un d'autre que pour toi, il faut vendre», avait-il déclaré à LaPresseAffaires, évoquant la possibilité qu'une entreprise europénne, intéressée à percer le marché canadien, offre jusqu'à 30 $ par action.

Selon le PDG Jean-Yves Monette, Van Houtte s'est bien positionné ces dernières années pour croître en Amérique du Nord et son bilan l'outille bien pour atteindre cet objectif.

«Toutefois, il nous incombe d'examiner toutes les possibilités stratégiques de valoriser le patrimoine de nos actionnaires», dit-il.

Van Houtte indique que sa réflexion n'est soumise à aucun échéancier et que rien n'assure qu'elle aboutira à une transaction ou autre initiative particulière.

Jean Duguay n'entrevoit pas d'acheteur canadien.