Le cours du nickel a battu un nouveau record historique vendredi à Londres, soutenu par la faiblesse du dollar américain et des stocks demeurant extrêmement bas.

Le cours du nickel a battu un nouveau record historique vendredi à Londres, soutenu par la faiblesse du dollar américain et des stocks demeurant extrêmement bas.

Le cours du nickel, utilisé pour fabriquer l'acier inoxydable, a grimpé à 33.300 dollars la tonne sur la plateforme électronique du London Metal Exchange (LME), premier marché à terme de métaux dans le monde.

Ce niveau n'avait jamais été atteint depuis le début de la cotation du métal en 1979. Son prix a bondi de 147% depuis le début de l'année.

"Dans un marché aux volumes d'échanges plus réduits que d'habitude en raison des congès de Thanksgiving aux Etats-Unis, les métaux de base ont continué de rebondir avec le zinc et le nickel menant la charge, aidés par le recul du dollar", a indiqué Robin Bhar, analyste à la banque UBS.

Les volumes d'échanges étaient en effet limités par les congès des opérateurs américains pour la fête de Thanksgiving jeudi, ce qui tendait à exacerber les mouvements.

Le dollar évoluait au plus bas depuis avril 2005 vendredi face à l'euro et reculait aussi contre les autres devises. Le nickel étant libellé en dollars, un billet vert plus faible le rend moins onéreux à l'achat, ce qui encourage la demande.

"Le nickel mène la danse, enregistrant un nouveau plus haut historique alors qye les stocks demeurent à des niveaux extrêmement bas", a observé quant à lui Michael Davies, analyste à la maison de courtage Sucden.

Les stocks détenus par le LME ont reculé de plus de 80% depuis le début de l'année.

Le nickel était également soutenu par des perturbations de production en Nouvelle-Calédonie.

Le tribunal de grande instance de Paris a ordonné mardi la suspension d'une partie des travaux de construction d'une usine de nickel à Goro en Nouvelle-Calédonie par le groupe canadien Inco, en raison de ses conséquences néfastes sur l'environnement. L'usine devait fournir 60.000 tonnes de nickel par an.

La Société Générale s'attend à un déficit de production de 40.000 tonnes de nickel cette année, ce qui devrait accroître le recours aux stocks.

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