Quatre banques, y compris la Banque Toronto-Dominion et Citigroup, pourraient se partager jusqu'à 181 M$ pour avoir aidé un groupe dirigé par le Régime de retraite des enseignantes et enseignants de l'Ontario (Teachers) à acquérir BCE (T.BCE).

Quatre banques, y compris la Banque Toronto-Dominion et Citigroup, pourraient se partager jusqu'à 181 M$ pour avoir aidé un groupe dirigé par le Régime de retraite des enseignantes et enseignants de l'Ontario (Teachers) à acquérir BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]].

L'équipe de conseillers, qui comprend également Deutsche Bank et Royal Bank of Scotland, touchera entre 0,3% et 0,35% du prix d'achat de 51,7 milliards, qui inclut la dette, ont indiqué deux personnes qui ont contribué à la transaction.

Elles ont réclamé l'anonymat parce que les commissions n'ont pas été rendues publiques.

Cette acquisition a fait passer Citigroup, la banque la plus importante des États-Unis, au troisième rang, contre le cinquième auparavant, parmi les conseillers ayant participé à des marchés avec des compagnies canadiennes cette année, selon des données compilées par Bloomberg.

L'acquisition de BCE, qui constitue le plus important rachat par endettement au monde, mettra les actions les plus largement réparties au Canada dans des mains privées pour la première fois en plus d'un siècle et elle pourrait annoncer d'autres marchés faisant appel à du capital d'investissement au pays.

BCE, première compagnie de téléphonie au Canada, «est un nom prestigieux», souligne Ian Nakamoto, directeur de l'analyse chez MacDougall, MacDougall and MacTier, à Toronto, qui gère des actions d'environ 4,2 milliards US.

«Les banques peuvent alors se vanter d'avoir participé à la transaction», ajoute-t-il.

«C'est de toute évidence une grosse transaction», constate Patrick Meneley, 43 ans, vice-président de la division de banque d'affaires TD Securities.

«TD Securities est très heureux de fournir une solution financière à une transaction d'une telle importance», précise-t-il.

Il se refuse toutefois à faire des commentaires sur les commissions versées aux banques. Edmund Clark, le PDG de la Banque Toronto-Dominion, avait promis de faire de TD Securities l'une des trois plus grandes banques canadiennes au chapitre des services de conseil. TD a ainsi fourni des conseils à Thomson Corp. lors de l'acquisition de Reuters Group et aussi au moment de la vente de la compagnie de gaz naturel Terasen, de Vancouver, à Fortis Inc.

«Il y a des indices manifestes que TD réalise des progrès dans un secteur que Ed avait défini comme étant l'une de ses priorités», soutient John Aiken, un analyste de Dundee Securities.

Citigroup, le principal conseiller du groupe formé par Teachers, a contribué à 10 transactions avec des compagnies canadiennes, transactions évaluées à 108,4 milliards US et annoncées cette année, dont les conseils fournis à Alcoa dans le cadre du rachat proposé d'Alcan, dont la valeur atteindrait 27,8 milliards US.

Dans ce classement, Deutsche est passé du 33e rang au 10e rang grâce à la transaction de BCE, alors que Royal Bank of Scotland, qui n'était pas classé auparavant, se trouve maintenant au 12e rang.

«C'est une transaction très importante pour Deutsche Bank», avoue Kit Dalaroy, un directeur de Deutsche Bank.