L'action de Coventree (T.COF) a poursuivi jeudi sa dégringolade après qu'elle eut rapporté tard mercredi soir ne pas avoir réussi à replacer pour 399 M$ de papier commercial adossé à des actifs (PCAA), dans le contexte de la crise du crédit actuelle.

L'action de Coventree [[|ticker sym='T.COF'|]] a poursuivi jeudi sa dégringolade après qu'elle eut rapporté tard mercredi soir ne pas avoir réussi à replacer pour 399 M$ de papier commercial adossé à des actifs (PCAA), dans le contexte de la crise du crédit actuelle.

Le titre de Coventree a cédé 1,05 $ à la Bourse de Toronto, soit 35,5 %, pour clôturer à 1,91 $, après avoir été en chute de près de 45 % en cours de séance. L'action valait toujours 14,53 $ plus tôt en août.

La société de financement a de plus annoncé qu'elle abandonnait ses plans d'ouvrir une banque de détail et de se lancer sur le marché américain à cause de la crise de liquidité du marché monétaire.

«Coventree a décidé de suspendre tout investissement additionnel dans de nouveaux concepts ou occasions d'affaires», a affirmé la compagnie, ajoutant qu'elle révisait aussi ses niveaux de dépenses.

Cette annonce faisait suite à celles d'autres compagnies qui, mercredi et jeudi, ont révélé leur exposition au PCAA. Métaux Russel a affirmé jeudi détenir près de 11 M$ investis dans du PCAA émis par Coventree, qui n'a pas été remboursé à son échéance.

Cette impossibilité de renouveler les obligations a débuté plus tôt ce mois-ci, les investisseurs demandant massivement d'encaisser leurs titres et Coventree se voyant incapable de les replacer, ce qui a créé une pénurie de liquidités habituellement disponible dans le cours normal des affaires.

S'ajoute à cela le refus de certains fournisseurs de liquidités, des banques commerciales en l'occurrence, de lui injecter des fonds pour faire face à ces perturbations du marché.

Les titres émis par Coventree, bien cotés par la firme DBRS, comportaient en théorie un risque relativement faible qui permettait de laisser dormir son investissement pendant quelques mois dans un véhicule avec un taux d'intérêt légèrement supérieur à celui des bons du Trésor du gouvernement.

Coventree soutient que si elle commandite et administre ces «conduits» émetteurs de papier commercial, elle n'est pas responsable des titres émis par ceux-ci et ne garantit pas leurs produits.

De plus, elle ne détient pas les actifs de ces «conduits» et ceux-ci ne font pas partie de ses activités comme tel, de sorte qu'ils ne peuvent pas être sollicités dans le cadre de ses obligations face à ses créanciers.

L'entreprise de Toronto soutient par ailleurs qu'elle ne sait pas combien de temps dureront encore les perturbations du marché et se dit incapable, pour l'instant, d'évaluer l'impact de ces événements sur sa situation financière actuelle et future.