Le président de la Banque mondiale Paul Wolfowitz estime que le code de conduite interne de l'institution, jugé «ambigu» et «pas clair», est responsable du scandale de népotisme dans lequel il est englué et qui risque de lui coûter sa place.

Le président de la Banque mondiale Paul Wolfowitz estime que le code de conduite interne de l'institution, jugé «ambigu» et «pas clair», est responsable du scandale de népotisme dans lequel il est englué et qui risque de lui coûter sa place.

«Au lieu d'essayer de trancher entre nos interprétations contradictoires des événements qui ont eu lieu, le conseil d'administration devrait reconnaître que cette situation est le fait des règles ambiguës de la Banque et de mécanismes de gouvernance pas clairs», a-t-il indiqué dans une lettre au comité d'éthique.

L'ancien numéro deux du Pentagone est accusé d'avoir demandé personnellement que sa compagne, Shaha Riza, employée au service communication de l'institution, soit augmentée de façon substantielle, pour gagner près de 200.000 dollars par an.

Dans ce courrier, daté de mercredi, et rendu public jeudi par son avocat, M. Wolfowitz répond aux accusations antérieures d'un ancien administrateur de la Banque, Ad Melkert, qui avait réfuté plusieurs éléments clefs de sa défense.

«Alors que je suis prêt à reconnaître que nous avons tous agi de bonne foi à l'époque et qu'il y a peut-être eu de la confusion et une mauvaise communication entre nous, il est grossièrement injuste et faux de laisser entendre que j'ai cherché à tromper quiconque», a ajouté M. Wolfowitz, suggérant un scénario de sortie de crise qui permettrait aux deux parties de sauver la face.

Lundi, M. Wolfowitz avait laissé entendre qu'il n'excluait pas de partir de lui-même au terme du processus d'enquête en cours, mais seulement à condition qu'il soit blanchi.

«Je demande au comité de rejeter les accusations selon lesquelles je manquerais de crédibilité», a souligné M. Wolfowitz dans son courrier mercredi.