La première année du Programme régional de développement de l'agroalimentaire donne de bons résultats en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine.

La première année du Programme régional de développement de l'agroalimentaire donne de bons résultats en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine.

La mise de fonds publics utilisée jusqu'à maintenant s'élève à 1 468 353$ et elle a été presque quadruplée par les agriculteurs s'étant prévalu du programme puisque 63 projets totalisant 7 M$ ont été acceptés.

Annoncé en septembre 2006 quand les producteurs agricoles de la région réclamaient depuis 2003 l'instauration d'un soutien aux investissements, le Programme a réellement pris son envol en mai.

L'enveloppe initiale de 2 340 000 $, créée par quatre ministères et par la Conférence régionale des élus, est déjà utilisée à 60 % alors qu'elle doit durer trois ans.

La situation est en partie attribuable au fait qu'un appui financier a été accordé rétroactivement à des projets soumis après septembre 2006.

Présentant ce bilan provisoire, la ministre des Affaires municipales et des Régions, Nathalie Normandeau, a souligné que le programme constitue une entente unique au Québec, et qu'il est déjà perçu comme un modèle à suivre en matière de décentralisation et de modulation.

«Les gens sont en mode développement, en mode investissement», résume Louis Bigaouette, directeur régional du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation.

Il note que les 7 M$ investis ont créé 18 emplois permanents, 58 emplois temporaires tout en consolidant 211 emplois permanents et temporaires dans les fermes ayant soumis les 63 projets.

Le président de la Conférence régionale des élus, Bertrand Berger, loue l'aspect modulation du programme, qui s'est adapté à la taille assez modeste des fermes gaspésiennes.

«Avant, nos entreprises ne pouvaient se qualifier dans les normes provinciales», dit-il.

«La modulation n'est pas seulement à l'échelle de la région, mais des MRC», note Louis Bigaouette. Ainsi, des mesures seront adaptées aux trois MRC où l'agriculture est plus faible, Côte-de-Gaspé, la Haute-Gaspésie et Rocher-Percé.

L'aide moyenne par projet s'établit à 23 307 $ alors que le projet moyen atteint 111 228 $. Ce sont les MRC de la baie des Chaleurs (Avignon et Bonaventure) qui ont déposé le plus de projets, 43, pour 5,2 M$ d'investissements.

Michèle Poirier, copropriétaire de la ferme Patasol, qui distribue également des aliments, s'est servie du programme pour acquérir une emballeuse fabriquée en Suède et au Danemark.

«C'est un investissement d'au-delà de 200 000 $. Elle va chercher le poids qui lui manque pour compléter le sac. C'est précis, on n'a plus de tendinite et on a même embauché une personne de plus», dit-elle.